La direction générale des impôts de Côte d’Ivoire (DGI) a enregistré pour l’exercice 2014 « un gap de 50 milliards de Fcfa » sur les recettes, mais en y incorporant le gaz et le pétrole, l’écart s’établit à près de 79 milliards de Fcfa, a dit à ALERTE INFO Aboubakary Cissé, directeur du cadastre.
« Nous enregistrons un gap autour de 50 milliards de Fcfa si nous faisons abstraction du gaz et du pétrole, mais si nous incorporons le gaz et le pétrole, nous avons un gap d’à peu près 79 milliards Fcfa », a déclaré M. Cissé dans un entretien.
Les services des impôts ont réalisé 1.478 milliards Fcfa en 2014 contre 1.426 milliards en 2013, en « progression » de 52 milliards Fcfa soit 3,7%, a indiqué lundi à Abidjan le directeur général des impôts Pascal Abinan, au cours d’un séminaire.
En 2013, « les recettes s’élevaient à 1.426 milliards Fcfa » pour un objectif attendu de 1.559 milliards Fcfa, a relevé le patron de la DGI, faisant remarquer « une progression en valeur absolue de 52 milliards Fcfa » soit un taux de 3,7%.
Relativement aux objectifs qui ont été assignés à la DGI, l’année 2014 « a été une année particulièrement difficile » et « nous avons enregistré une contre performance, qui s’explique parce qu’effectivement au niveau du pétrole et du gaz, il y a eu beaucoup de difficultés », a souligné Aboubakary Cissé.
Les revenus générés par le pétrole en Côte d’Ivoire sont estimés à fin septembre 2014 à 273 milliards FCFA (19.000 barils/jour), en baisse de 27% par rapport à la même période en 2013.
Cette baisse de la production « est essentiellement due aux pertes de pression » sur des sites. Concernant le gaz naturel, la valorisation à fin septembre s’est établie à 167,6 milliards Fcfa, en légère baisse de 1.66% par rapport à la même période en 2013.
« Les montants attendus et les enlèvements qui devraient se faire n’ont pas été comme on l’avait souhaité, comme l’avaient mentionné les prévisions de sorte que nous avons enregistré un gap », a-t-il poursuivi.
II a fait observer que l’activité économique a par ailleurs connu un ralentissement, en raison du problème du virus Ebola qui a « retardé considérablement » des investissements et la crise au Burkina Faso, qui a aussi grippé l’activité douanière.
Les services ont toutefois « beaucoup travaillé en termes de progression par rapport à l’année passée » et devraient pouvoir mobiliser 1.770 milliards Fcfa projetés en 2015 si les contrôles sont renforcés.
PAL
Par Patrice ALLEGBE
Alerte-info.net
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