LIDER News | 12 janvier 2015
Pompeusement inaugurée par le président Alassane Dramane Ouattara, qui avait promis la construction de cinq nouvelles universités lors de sa campagne de 2010 et n’en a finalement réalisé aucune, l’université de Cocody, baptisée Félix-Houphouët-Boigny, devait incarner le « départ nouveau » de l’université en Côte d’Ivoire, selon les promesses des tenants du pouvoir.
Originellement budgétisée à 42 milliards de fcfa, la rénovation des structures existantes avait fini par être surfacturée à hauteur de 175 milliards de fcfa, de l’aveu même du donneur d’ordre de ces détournements à grande échelle, M. Cissé Bacongo, alors ministre de l’Enseignement Supérieur, ensuite affecté à la Fonction publique.
Avec quel résultat? Salles de classe, amphithéâtres et hébergements insuffisants, laboratoires et bibliothèques inexistants, programmes obsolètes, professeurs en grève, connexion internet aux abonnés absents, résidences universitaires laissées aux mains des dozos, ex combattants, miliciens et autres composantes de l’armée de réserve de Ouattara pour l’élection de 2015. Pendant ce temps, les 133 milliards surfacturés ont fini dans les comptes en banque douillets et les campagnes électorales des pontes du régime en place.
Régulièrement, depuis 3 ans, LIDER dénonce les conditions calamiteuses dans lesquelles étudiants et corps enseignant sont contraints de travailler. Aujourd’d’hui, la situation est telle que même la Radio télévision ivoirienne (Rti), chaîne de service public accaparée par le clan Ouattara, ne peut se taire et a diffusé jeudi 9 janvier 2015 un reportage sur l’état de délabrement des universités et résidences universitaires à Abidjan. Jugez-en par vous même.
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