Côte-d’Ivoire procès pro-Gbagbo: les frères Zokou à la barre, des témoins se contredisent

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Le procès en assises des pro-Gbagbo s’est poursuivi  au tribunal de première instance du Plateau. Deux frères ont comparu à la barre pour s’expliquer sur l’assassinat de leur voisin, Coulibaly Bakary tué dans la nuit du 18 avril 2011 par des hommes en armes à Yopougon Sicogi.

Il s’agit de Zokou Séri Charles dit «Charlo» et de Zokou Séri Gbalé Kévin alias  Jo» accusés d’être les commanditaires de la mort du vieux Coulibaly.

Ils étaient également poursuivis pour atteinte à la défense, constitution de bandes armées, trouble à l’ordre public etc.

Les frères Zokou, les premiers à intervenir à la barre ont expliqué à la cour présidée par Dembélé Tayrou qu’ils n’avaient pas participé au meurtre de leur voisin.

Ils ont même juré sur tous les cieux qu’ils n’avaient jamais fait usage d’armes à feu encore moins tiré sur une personne.

«Pendant les évènements j’avais déjà aménagé au nouveau quartier. Je n’ai jamais participé à un barrage d’autodéfense. Je n’ai jamais tiré sur quelqu’un» s’est défendu l’ainé Zokou Gbalé.

Son jeune frère Charles avait quelques minutes plutôt affirmé à la cour qu’il n’avait pas commis d’acte délictueux pendant la crise, puisque quelques jours après l’arrestation de l’ex-président ivoirien, il a quitté le quartier Sicogi avec ses géniteurs.

«Après l’arrestation de Laurent Gbagbo, nous avons quitté notre domicile. Nos parents sont partis au village tandis que je me suis retrouvé à Bonoua» a expliqué Charles.

A la suite des différentes interventions des deux frères, cinq témoins se sont succédés à la barre, tous des proches du défunt.

Le premier Coulibaly Djakaridja a indiqué dans ces déclarations qu’il soupçonnait les frères Zokou d’être les meurtriers de son père parce que ces derniers avaient adopté à un certain moment une attitude bizarre avec sa famille alors qu’ils entretenaient d’excellentes relations par le passé.

«Avant les élections, nous faisions tout ensemble. J’ai constaté qu’après le deuxième tour des élections Kévin dit Jo avait changé d’attitude. Il menaçait de me tuer si je le dénonçais, puisque je l’ai surpris à maintes reprises dans des actes de pillages» a déclaré Djakaridja.

En poursuivant, il a par ailleurs reconnu que Kévin n’ai pas celui qui a tiré sur son père puisqu’il ne l’a pas aperçu lors de son assassinat.

A une question de la défense s’il pouvait identifier le meurtrier de son père, Djakaridja a répondu ceci.

«Celui qui a tiré sur mon père était cagoulé, il était gros et un peu grand de taille»

Cette description ne sera pas la même que celle donnée par son neveu, Coulibaly Zié Ibrahim, également témoin du meurtre.

Ce dernier a pour sa part affirmé à la barre que celui qui a abattu son grand père, c’est à dire le vieux Bakary était maigre et avait une taille élancée.

Contredisant du coup, le premier témoin Coulibaly Djakaridja. Un autre fait a également attiré l’attention.

Tellement que les témoins voulaient enfoncer les deux accusés, ils se mélangeaient souvent les pinceaux, comme c’est le cas des deux derniers intervenants.

L’un a reconnu qu’il a participé par contrainte avec les frères Zokou à dresser des barrages d’autodéfense dans le quartier. Et l’autre a nié que ce dernier n’avait jamais pris part à un barrage.

C’est dans cette ambiance que l’audience a pris fin pour reprendre le lundi avec la comparution à la barre de Guéi Cyrille, de Téhé Marc, de Seydou Yéo, de Diallo Issiaka et de Touré Lakoune Jean-Louis.

Koaci.com

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