Mise à jour 19h TU : Les autorités ivoiriennes annoncent 3 morts, un assaillant et 2 soldats. L’ONU en Côte d’Ivoire [ONUCI] ne confirme pas encore ce bilan.
Des “tirs nourris’’ ont été signalés samedi vers 2H45 GMT à Grabo (sud-ouest ivoirien) où des habitants terrés chez eux évoquent “une attaque’’ de la ville.
“Grabo est attaquée depuis 2H45 GMT mais ne savons pas ce qui se passe car nous sommes toujours couchés dans les maisons’’, a transmis par SMS un habitant.
Des sources au ministère de la Défense confirment les tirs entendus. Les combats ont cessé au petit matin. “Des tirs nourris sont entendus dans la ville’’, a-t-il poursuivi.
Joint au téléphone, une source sécuritaire sur place a confirmé les tirs, ajoutant qu’une opération de “ratissage’’ est en cours après la “riposte’’ des forces de défense.
Cette région du sud-ouest ivoirien, frontalière au Libéria, reste instable depuis près de quatre ans après la fin de la crise postélectorale de décembre 2010-avril 2011.
De nombreuses attaques de villages soldées par des pertes en vies humaines y ont été perpétrées par des hommes armés. Certains observateurs militaires joints pointent du doigt la coïncidence entre l’arrestation des membres du commando dit « Binguiste » et cette soudaine flambée de tirs à Grabo. «Il y a quoi à Grabo là-bas qui va effrayer Ouattara et Hambak à Abidjan ici» a réagi un ex militaire des ex Forces Armées Nationales de Côte-d’Ivoire [FANCI] à la retraite.
Connectionivoirienne.net avec Alerte info (SKO)
Côte d’Ivoire: attaque armée de la gendarmerie de Grabo dans le Sud-Ouest
Par APA
Abidjan (Côte d’Ivoire) – La gendarmerie de la sous-préfecture de Grabo dans le Sud-Ouest ivoirien a été attaquée, tôt samedi, par des individus non identifiés lourdement armés.
Selon un officier supérieur des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI), joint au téléphone par APA, « des individus lourdement armés ont attaqué vers 3h00, heure locale et Gmt la gendarmerie de Grabo pour tenter de prendre des armes ».
« Ces assaillants ont été repoussés par une contre-offensive de nos forces », a-t-il ajouté, sans préciser le bilan de cette attaque. L’Ouest ivoirien est l’objet d’attaques récurrentes depuis la fin de la crise postélectorale de décembre 2010 à avril 2011 qui a fait plus de 3000 morts. Les nouvelles autorités y ont installé un bataillon dénommé « Bataillon de sécurisation de l’Ouest (BSO) ».
Les dernières attaques dans la sous-préfecture de Grabo datent de mai 2014 avec un raid meurtrier mené dans le village frontalier de Fètai, par des hommes armés venus du Liberia voisin. Ces attaques avaient fait 13 morts dont trois chez les militaires stationnés dans cette région et dix au niveau de la population civile. En février 2014, Fètai avait déjà été la cible d’une attaque.
Quelque 220.000 Ivoiriens se sont enfuis au Liberia durant la guerre qui a suivi l’élection à la présidence d’Alassane Ouattara contestée par Laurent Gbagbo et environ 46.000, parmi lesquels des ex-miliciens pro-Gbagbo, y sont restés.
Un rapport remis en avril 2014 par les experts du Comité des sanctions chargés de faire respecter l’embargo sur les armes en Côte d’Ivoire notait que, malgré une amélioration d’ensemble de la sécurité dans le pays, les combattants venus du Liberia restaient une menace.
MC/ls/APA
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