Par Hervé Coulibaly
Le Dr Assoa Adou [69 ans], directeur de campagne de Laurent Gbagbo dans le cadre de l’élection pour le poste de président du Front Populaire Ivoirien, arrêté hier mercredi, a été déféré ce vendredi à la prison d’Abidjan [MACA]. Selon le Nouveau Courrier qui rapporte l’information sur son site, la journée de vendredi fut un «calvaire qui a commencé à la DST d’Angré, puis s’est poursuivie au violon du plateau et, à la fin, à la cellule d’enquête»(…) Quatre chefs d’accusation ont été retenus contre l’ancien Secrétaire aux Relations extérieures du parti de Gbagbo.
Commission volontaire de meurtres
Participation à une bande armée sans en prendre la tête
Détention d’armes
Entretien et fourniture de subsides aux bandes armées
Côte d’Ivoire – Le Parti communiste français appelle à la liberté pour Assoa Adou (communiqué)
Assoa Adou, figure historique de la gauche ivoirienne, a été arrêté mercredi 7 janvier 2015 à son domicile par les forces armées du régime d’Alassane Ouattara. Personnalité importante du Front Populaire Ivoirien et homme de paix et de dialogue rentré récemment d’exil, il se trouve très probablement dans les locaux de la DST à Abidjan. Cette arrestation politique est intervenue à la veille d’une importante conférence de presse de dirigeants de son parti à laquelle il devait participer. Une nouvelle fois le pouvoir ivoirien fait de la répression, de l’arbitraire et de l’intimidation envers des démocrates, acteurs politiques, syndicaux et de la société civile un mode d’exercice du pouvoir et de contrôle. Ces méthodes témoignent d’une certaine fébrilité. Le déni du droit le plus élémentaire, l’impunité ne sont pas acceptables.
Le PCF appelle à la libération immédiate d’Assoa Adou et de tous les prisonniers politiques, à la fin de la justice des vainqueurs et, par là même, à ce que les conditions soient créées pour que les milliers d’Ivoiriens se trouvant encore en exil puissent revenir dans leur pays. Cette exigence devrait être aussi celle de la France.
Parti communiste français
secteur relations internationales
Paris, le 9 janvier 2015
http://international.pcf.fr/64523
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