Par Sylvie Kouamé | Connectionivoirienne.net | 5 janvier 2015
Le paysage politique ivoirien est un cauchemar. Les ivoiriens attendent le candidat miracle pour lequel ils pourraient voter sans tenir compte de son appartenance politique. Mais qui aura le courage de sortir de la forêt et braver les loubards d’Hamed Bakayoko, commis au nettoyage; le fait-il pour ADO ou pour lui même? This the real question.
Le bilan de l’environnement politique ivoirien en ce début d’année 2015, n’est pas très brillant, et cela à la veille de l’élection majeure qu’est la présidentielle…
Réconciliation
Cette Commission de Vérité et de Réconciliation n’a pu faire son travail par manque de moyens financiers et également parce-que le support politique n’existait pas. De plus, le problème de la sécurité reste entier malgré les encouragements de certains représentants onusiens; la corruption semble avoir diminué puisqu’il ne doit plus y avoir autant à détourner, et le mécontentement de la population, tout bord politique confondu, est clairement palpable.
Constitution
La Constitution qui n’a pas été revue et rafraichie, pourrait impliquer une éventuelle inéligibilité d’Allassane Ouattara, le président en exercice, puisque les accords de Pretoria qui lui avaient permis de présenter et de déposer sa candidature à l’élection précédente, n’étaient valables qu’à titre exceptionnel. Et, il n’ a plus de temps pour un référendum, que faire? Forcer la main aux députés? Le Président Blaise Compaoré, l’hôte de la Côte-d’Ivoire, a une expérience à partager dans ce domaine…
Les partisans du RDR se lassent d’un mentor qui parait toujours étonné de ce qui se passe autour de lui quelque soit le problème, souvent lié à de l’argent. Dirige-t-il le pays ou pas?
Armée
Le ministre de la sécurité intérieure incapable d’assurer la “sécurité” de la population se joue les Zorro. Et, les chefs de guerre qui se sentent sérieusement menacés sont sur le qui-vive. Mais pourquoi tout ce boucan dans un pays ou l’armée n’a jamais été restructurée après les derniers évènements et ou des soldats analphabètes se permettent de répondre à leurs supérieurs. Ceci semble une pagaille organisée et peut-être voulue, en tous cas pour l’œil d’un néophyte.
Et Soro Guillaume qui n’est pas un saint, loin de là, mais qui a réussi à mener le pays aux élections en 2010 et a courageusement combattu avec ses frères du nord pendant la crise postélectorale, est mis à l’écart. Nous nous demandons…
Opposition
Le PDCI et l’appel de Daoukro qui n’en n’est pas un. Avoir dit publiquement que les élections de 2010 auraient pu être gagnées sans le soutien des Baoulés, une des gaffes la plus grave de l’histoire politique ivoirienne et qui résonne comme une trahison politique. Tant qu’Allassane Ouattara ne présentera pas des excuses claires aux Baoulés, après les avoir offensés de la sorte, il devrait ne pas compter sur leur soutien et sur celui du peuple Akan en général. Les arrestations, ces derniers jours, de proches de Banny n’arrangent pas les choses, et donnent l’impression d’être à nouveau sous le régime de Laurent Gbagbo. La liberté d’expression n’existe plus, poser d’ailleurs la question à Tiburce Koffi!
Quant au FPI sur qui les ivoiriens comptaient pour faire la différence, ils n’arrêtent pas de s’entre-déchirer. Un vrai désastre.
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