La fin de 2014 et l’aube du nouvel an 2015 ont été l’occasion pour le porte-parole de l’ex-président Laurent Gbagbo d’adresser un message aux Ivoiriens.
Justin Koné Katinan, depuis son exil à Accra, au Ghana, a fait un bilan de la situation socio-politique en Côte d’Ivoire suivi d’une projection sur l’avenir de ce pays, relativement à la recherche de la paix et de la réconciliation pour ses habitants. Le ministre du Budget du dernier gouvernement de Laurent Gbagbo reste convaincu que cette paix et cette réconciliation ne peuvent être acquises qu’à condition qu’une diligence soit accordée à la situation de son mentor détenu à la prison de la Cour pénale internationale depuis le 29 novembre 2011. «La clé de la réconciliation en Côte d’Ivoire reste indiscutablement le président Laurent Gbagbo. C’est une réalité qu’il est illusoire de nier. C’est le traitement injuste qui lui est réservé qui impacte négativement le pays jusque dans sa famille politique», justifie le porte-parole du prisonnier de Scheveningen.
Là où les politiques semblent avoir échoué à ses yeux, pour Koné Katinan, la société civile ivoirienne peut décrocher la lune. Il ne s’en cache pas et l’affirme tout net: «…Le salut pourrait venir de la société civile.Puisque c’est toujours elle qui paie les errements de la société politique, il lui appartient d’agir en amont afin d’éviter en aval ses propres peines».
Qui peut imaginer, les effets positifs pour la réconciliation, d’une visite œcuménique faite par l’ensemble de la société religieuse, ou de celle du barreau de Côte d’Ivoire, de l’ordre des médecins, de l’association des familles chrétiennes ou de celles des musulmans … aux prisonniers de la Haye,s’explique le porte-parole de Laurent Gbagbo. Qui dénonce l’instrumentalisation de la justice contre les ex-dirigeants ivoiriens dont les procès sont ouverts à Abidjan depuis quelques jours.
Koné Katinan, qui relève la profondeur de la division, qui règne dans la grande famille ivoirienne, n’occulte pas au passage l’ambiance au sein du Front populaire ivoirien, qui n’en est pas moins exécrable. Il s’en prend violemment à Affi N’guessan son président qu’il accuse d’avoir livré ses partisans à leurs »bourreaux » au pouvoir. «En invitant la Justice sous ordre, dans la gestion de notre parti, nous nous comportons de manière insensée, comme une personne que l’on cherche à manger braisée, et qui paradoxalement offre à son bourreau, feu et bois de chauffe», lance-t-il à l’encontre du président du Fpi, qui a esté en justice et obtenu l’invalidation de la candidature de Laurent Gbagbo contre lui à la présidence de son parti pour son prochain congrès.
En définitive, le porte-parole de Laurent Gbagbo invite les Ivoiriens à avoir une pensée pieuse pour l’ex-président de la République tout en souhaitant que l’année 2015 qui commence aide au discernement pour donner un sens au contrat social en Côte d’Ivoire.
L’Inter
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