Crise au FPI: Déclaration de la Cellule Universitaire de Recherche et de Formation Politique du FPI (CURFP)
I. CONTEXTE
D’abord strictement interne puisqu’elle opposait deux groupes de la même famille politique, la crise qui secoue et déstabilise le FPI depuis maintenant six mois, a revêtu par la suite un caractère national avec le report du 4ème Congrès ordinaire, par voie judiciaire à la demande du président sortant Affi N’Guessan, avant de devenir enfin internationale, via la polémique autour de l’authenticité du dossier de candidature du président Laurent Gbagbo à la présidence du FPI.
Pour avoir suivi au jour le jour l’enchaînement des faits ; pour avoir fait partie du Comité de Médiation qui a tenté de faire « laver le linge sale en famille », la Cellule Universitaire de Recherche et de Formation Politique du FPI (CURFP) note que cette crise a causé d’immenses torts au FPI, à la Côte d’Ivoire voire à l’Afrique en termes de stagnation du combat pour la normalisation de la vie politique, la libération de Laurent Gbagbo et ses camarades injustement incarcérés, la réconciliation nationale et la capitalisation de nombre d’événements survenus ici et ailleurs dans le monde, notamment sur le continent africain, depuis juillet 2014.
Par la présente déclaration, la CURFP entend donner sa position face à une crise qui va crescendo et dont l’opinion pense que de son issue dépend l’avenir de la Côte d’Ivoire, le FPI étant la seule force alternative crédible sur l’échiquier politique national. Si la CURFP donne de la voix seulement maintenant, c’est par souci de respect de principes méthodologiques élémentaires qui s’accommodent difficilement de préjugés et de procès d’intention. Ces principes s’énoncent comme suit :
il n’y a pas d’organisations sociales sans crise ; la crise du FPI, en tout cas dans les premiers moments, était interprétée par Affi N’Guessan lui-même comme la preuve de la vitalité de la démocratie au sein de notre parti. Ceci est d’autant plus vrai que le FPI, dans ses textes fondateurs, met en avant les débats démocratiques d’où se dégagent les décisions consensuelles ;
la vérité historique se trouve dans la durée ; il était dès lors difficile au début, de distinguer clairement le sérieux de l’insignifiant ou de l’anecdotique, la rumeur de la vérité, les tendances lourdes de faits passagers ;
il n’y a pas d’événements sans cause. Or, la mise en évidence des facteurs explicatifs desdits événements, surtout lorsque ces derniers sont en train de se dérouler, exige beaucoup de circonspection et de temps d’observation. Il en est ainsi parce que dans leurs discours, les acteurs, notamment ceux avec les pires intentions, mettent à profit des procédés pour masquer leur agenda personnel. Parmi ces stratégies discursives, il y a la restriction mentale qui brouille les pistes de recherche de la vérité. La restriction mentale est « un acte par lequel on émet une opinion contraire à sa conviction en utilisant des arguments dont la présentation formelle ne constitue pas un mensonge » (Le Petit Robert) ; en d’autres termes, la restriction mentale est « une façon de tromper sans être un mensonge pur et simple » : elle est tergiversations, ambiguïtés, mauvaise foi, prestidigitations, louvoiement, caméléonisme intellectuel et/ou comportemental, etc.
La CURFP donne sa lecture des événements et prend position, seulement maintenant, parce qu’elle estime avoir réuni un corpus de tendances et faits significatifs sous le triple rapport moral, éthique et politique. Il s’agit de tirer les leçons qui s’imposent. Autrement dit, la position de la CURFP découlera de la présentation des faits, de leur analyse et confrontation avec le contexte actuel et les enjeux du futur.
II. LES FAITS
II.1. Observations préliminaires
À sa sortie de prison, le 6 août 2013, Affi N’guessan a assuré qu’il ne retournerait plus dans les geôles du régime Ouattara. Pourquoi a-t-il dit cela ? Parce que, selon une source diplomatique, « Affi a été retourné » : des puissances étrangères lui ont tout promis, y compris leur soutien à sa candidature pour la présidence ivoirienne de 2015. En contrepartie, Affi devait « rompre définitivement avec la doctrine du FPI » ; sa candidature sera d’autant bien accueillie que « Paris et Washington, conscients du fait que les nombreux Akan qui constituent l’électorat du RHDP sont très mécontents de l’alliance PDCI-RDR, estiment qu’un candidat issu de la communauté Akan comme Affi N’guessan et ayant rompu avec Gbagbo, pourrait permettre à ce dernier de l’emporter contre Alassane Ouattara ou contre une personnalité issue de son camp » (In Le Temps, N°3363 du 10 décembre 2014, p.3). En tout état de cause, Affi entreprit des tournées de compassion et de remobilisation fort appréciées dans l’ensemble. Mais déjà quelques doutes s’étaient fait jour surtout à l’occasion de débats sur trois dossiers brûlants : le projet des États Généraux de la République (EGR) ; la reprise du dialogue avec le pouvoir et ses parrains dont l’ONUCI ; la question du boycott du Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH-2014). En effet, sans en avoir parlé au préalable avec ses camarades du Secrétariat Exécutif, Affi a lancé, via la presse, l’idée des EGR. Interpellé sur cette méthode anti-démocratique, le président du FPI a reconnu ses erreurs, promettant de faire mieux à l’avenir.
Le deuxième dossier qui a altéré davantage les rapports entre Affi et ses camarades de la Direction du parti, a été la reprise du dialogue politique FPI-Gouvernement. C’est qu’avant la mise en liberté provisoire d’Affi N’guessan, la Direction intérimaire avait rompu le fil du dialogue pour la bonne raison que les choses n’avançaient pas et que les décisions consensuelles prises antérieurement n’avaient connu aucun début de mise en œuvre de la part du gouvernement. Pour des raisons qui lui sont propres, le président Affi a passé outre cette exigence pour rencontrer les autorités, arguant qu’en sa qualité de premier responsable du parti, il pouvait prendre les initiales qu’il juge nécessaires quant à la bonne marche du FPI. Or, ce faisant et en piétinant les résolutions antérieures prises par les instances du parti, il piétinait à la fois les statuts et règlement intérieur du FPI (art. 4 et 5 des statuts) et affaiblissait consciemment le FPI, une force que l’ONU et la communauté internationale avaient appris à respecter, notamment depuis le succès du boycott des élections législatives et municipales.
Le troisième et dernier dossier sensible, traité de façon anachronique et au mépris des instances du parti par le président Affi N’guessan, est le boycott du RGPH-2014 : sous prétexte qu’il faut reprendre le dialogue à tout prix, Affi N’guessan a pris le contrepied du FPI en demandant la levée du boycott d’une opération manifestement anti-démocratique et qui préparait la naturalisation de trois millions d’étrangers, ces présumés apatrides du régime Ouattara. Nous étions en fin mai début juin 2014. Et se voyant souvent mis en minorité, Affi N’guessan se résolut à diriger le FPI de façon plus libre, indépendante donc autoritaire et anti-démocratique, par le vaste réaménagement technique du Secrétariat Général, le 4 juillet 2014 ; à la manière d’un PDG qui se sépare, sur l’humeur d’un soir, de ses employés les plus turbulents et donc les moins dociles. Telle est l’origine de la fronde de juillet-août-septembre 2014.
II.2. L’implication de la CURFP dans le règlement de la crise
Pendant plus d’un mois – 35 rencontres nocturnes totalisant 105 heures de négociations –, d’éminentes personnalités de la Gauche ivoirienne, avec à leur tête le Doyen Bernard Dadié, ont tenté et réussi à rapprocher Affi N’guessan et ceux qu’on appellera les « Frondeurs ». Avant la mise en place de ce Comité de Médiation, la CURFP s’est autosaisie et a rencontré le président Affi, lui demandant instamment de rapporter sa décision de limogeage d’une quarantaine de cadres du FPI. La CURFP rappelle que le président Affi a opposé un refus catégorique à cette proposition, au motif qu’il était de son droit d’agir comme il entend, chaque fois qu’il risquait d’être mis en minorité lors des débats internes. Aveu de déni de démocratie ! Mais en fin de compte, il s’est soumis à l’ensemble des recommandations du Comité de Médiation ainsi qu’aux autres directives, dans la perspective du 4ème Congrès, seule instance habilitée à régler toutes les questions y compris la ligne idéologique et celles liées aux processus électoraux de 2015, etc.
II.3. Les offensives anti-FPI et anti-Gbagbo qui interdisent désormais le doute
Aussi curieux que cela pût paraître, c’est pendant la période préparatoire du Congrès que le président Affi a posé les actes les plus attentatoires à la stabilité, à l’honorabilité et à la cohésion du parti :
la nomination d’un représentant du FPI à la CEI alors que le Comité Central avait voté contre une telle démarche lors de sa réunion du 13 septembre 2014 ;
des propos contradictoires révélant la volonté de Affi N’guessan d’aller à la présidentielle de 2015, parce qu’il fallait « tourner la page du président Laurent Gbagbo », aller de l’avant pour éviter au FPI une affreuse traversée du désert ;
sa rhétorique sur l’émotivité comme caractéristique principale mais contreproductive des militantes et des militants du FPI ; celle aussi sur l’éthique de la responsabilité (revendiquée par Affi et dans laquelle il inscrit ses choix et actes) contre l’éthique des principes (jugée obsolète par lui et rapportée au président Laurent Gbagbo).
ses interventions publiques évoquant la parabole de la veuve qui s’accroche désespérément au cercueil de son défunt mari.
Par ailleurs, alors qu’il affichait ses intentions collaborationnistes par des demi-vérités et autres procédés de masquage, Affi N’guessan se fera plus audible et plus visible sur le chemin de la rupture d’avec son ancien parti. Une dizaine d’actes permettent d’affirmer qu’il a définitivement tourné le dos au FPI :
premièrement, il s’est opposé à la mise en œuvre de toutes les décisions prises par les instances du parti. Les réactions de désapprobation étaient considérées comme une réponse de gens incultes ou conservateurs ayant peur de moderniser leur parti, accrochés qu’ils sont à une conception « patrimonialiste ou messianique » du parti ;
deuxièmement, il a mené et continue de mener des actions en justice contre son propre parti, alors qu’il sait pertinemment ce que de telles actions signifient sur le double plan symbolique et pratique. En effet, dans les traditions africaines, la justice coloniale ou néocoloniale est vue comme une forme d’animalisation de l’homme. La prison qui est une des conséquences des procès est très négativement perçue. Il est symptomatique de noter que la prison se dit « maison des excréments humains », c’est-à-dire le lieu de négation de l’être humain : « binsua » des Agni, « gnilibhita » des Bété, « bökon » des Gouro, « sob-elem » des Adioukrou, « N’mih-châ » des Krobou, « Kaha-so » des Malinké, etc. Bien plus, en demandant à la justice des vainqueurs du régime Ouattara de reporter le Congrès du FPI, Affi N’guessan – qui n’ignore pas la cruauté et la méchanceté d’une politique de rattrapage ethnique aux antipodes de la République – annonçait ainsi une rupture sans appel d’avec son parti. Avant cette action, il avait déposé une réclamation en annulation de la candidature de Laurent Gbagbo, soulignant le fait que Laurent Gbagbo en prison ne pourrait valablement diriger le parti ; et comme il fallait s’y attendre en contexte de « Justice des vainqueurs », c’est chose faite depuis le 29 décembre 2014, cette justice ayant ordonné « le retrait de la candidature de Laurent Gbagbo dans le cadre du 4ème Congrès du FPI ».
troisièmement, de sources bien introduites, Affi N’guessan, à l’avant-veille du 4ème Congrès, était sur le point de se désister en faveur de Laurent Gbagbo lorsqu’il s’est rétracté, au motif qu’il est sous pression, sans dire de la part de qui et pour quelle raison ;
– quatrièmement, Affi N’guessan a déclaré en privé qu’il ne se reconnaissait pas dans les exigences ou préalables de la Direction Intérimaire ; que sa culture d’appartenance ne lui permet pas de se montrer aussi peu accommodant et peu docile que l’ensemble de ses camarades de lutte ;
cinquièmement, selon la Lettre du Continent (N° 696 du 17 décembre 2014), le président Affi se trouve désormais dans les bonnes grâces du régime Ouattara. En effet, dans cette crise factice qu’il impose au FPI, le ministre Koné Bruno lui a apporté son soutien ferme à l’Ambassade du Japon ;
sixièmement, Affi N’guessan a déclaré sur Vox Africa, une télévision camerounaise, que « Laurent Gbagbo n’est pas un préalable à la réconciliation nationale (…). Au FPI, nous ne faisons pas de culte de personnalité » ;
septièmement, Affi N’guessan a fait limoger, le 17 novembre 2014, César Etou alors PCA et DG intérimaire du quotidien Notre Voie, au motif que le journaliste a fait publier le document annonçant officiellement la candidature de Laurent Gbagbo à l’élection du président du FPI au 4e Congrès ordinaire dudit parti, initialement prévu du 11 au 14 décembre 2014 ;
huitièmement, fermé du 11 au 15 décembre et ouvert à nouveau, le QG du FPI a été fermé le samedi 20 décembre sur ordre d’Affi N’guessan, aux Femmes de l’OFFPI qui ont dû tenir leur Assemblée Générale Extraordinaire à même le sol et sous la canicule. Le président Affi procédera de la même manière le 24 décembre 2014, vis-à-vis du docteur Assoa Adou qui fut obligé de faire un point de presse hors du siège, devant une maison inachevée ;
neuvièmement, Affi considère que ses camarades, qui « entrent en transe » chaque fois qu’on évoque le nom de Gbagbo, ne savent pas que ce dernier ne reviendra pas avant 2020 ; qu’au lieu d’intégrer le jeu politique en place pour pouvoir ré-émerger un jour, ils s’accrochent à Laurent Gbagbo avec le slogan « GBAGBO OU RIEN » oubliant que c’est l’Occident qui a toujours fait et défait les chefs d’État africains ; que Laurent Gbagbo lui-même doit sa libération en 1992 au vice-président américain Al Gore. En clair, Affi soutient fermement que pour exister et aller de l’avant, le FPI doit oublier Laurent Gbagbo : s’il ne prend pas en marche le train du jeu politique, il va être confronté, pour longtemps encore, au mieux à une sévère traversée du désert, et au pire, disparaître purement et simplement de la scène politique nationale.
dixièmement, Affi N’guessan a refusé de produire, pour adoption par le Comité Central avant les assises du 4e Congrès ordinaire, son Rapport moral et financier à l’issue de treize (13) années de gestion du FPI.
III. NOTRE ANALYSE
En se fondant sur les faits qui précèdent, la CURFP affirme que le président Affi N’guessan est l’otage d’un « deal » qui le met en conflit avec son propre parti. Mais pour masquer la triste réalité de la trahison, il use désormais de la restriction mentale, se déchaine contre le FPI, ses instances et Laurent Gbagbo : là où la séduction échoue, surgit généralement la violence vengeresse qu’il est possible de déconstruire, tôt ou tard.
III.1. Affi N’guessan et sa courte théorie de l’émotion contreproductive
Mettant à profit la restriction mentale, son procédé favori pour cacher ses intentions réelles, Affi N’guessan considère que le rejet de sa nouvelle orientation idéologique, par ses camarades, relève plus de l’émotion-irréflexion que de la raison-réflexion. Cela l’irrite d’autant plus qu’il est sous le charme de cette courte théorie selon laquelle l’émotion serait le pire des malheurs qui puissent frapper un individu ou une communauté. On peut sans doute comprendre Affi N’guessan, mais nullement l’excuser : il tape ici sur une enclume vide, car l’action et la réflexion ne sont pas aussi séparées l’une de l’autre ; l’émotion n’est pas exclusivement nègre par rapport à la raison qui serait typiquement occidentale. Sinon comment expliquer que les Etats-Unis, sous le choc des attaques du 11 septembre 2001, fussent entrés immédiatement en guerre contre Al-Qaeda et les Talibans ? Comment expliquer qu’à la suite de la décapitation de leurs otages par les forces djihadistes, les Etats-Unis et leurs alliés aient décidé de former la Coalition internationale actuellement en guerre contre l’État Islamique ? Comment Affi N’guessan explique-t-il le refus catégorique des Occidentaux de coopérer avec le régime de Bachar al-Assad, pourtant confronté à la même barbarie djihadiste ? Finalement les ennemis de leurs ennemis demeurent étrangement leurs ennemis ! Par ailleurs, Affi N’guessan oublie-t-il l’histoire selon laquelle l’électronicien Alexander Graham Bell inventa l’appareil auditif à cause de la surdité de sa mère et de sa femme ? En tout état de cause, Affi N’guessan devrait savoir que, très sensible, l’artiste-poète-musicien-électronicien Bell, devint un acousticien par la force de l’émotion suscitée par un handicap survenu dans sa famille.
Ce n’est pas tout. Affi N’guessan ne peut pas dire que c’est après mûre réflexion qu’il a porté plainte contre les quotidiens LG Infos et Le Temps – journaux qui ont pourtant lutté pour sa libération – pour diffamation. Il ne convaincra personne non plus quant à l’objectivité et au sérieux du limogeage de César Etou qui a diffusé ce qu’il ne voulait pas voir, à savoir la lettre officielle du président Laurent Gbagbo confirmant sa candidature à la tête du FPI. En définitive, Affi N’guessan fait du bruit pour rien. Il arbore des habits à la mode moderniste, à la fois pour plaire à ses nouveaux maîtres, se faire plaisir à lui-même et embarquer le maximum de militants FPI dans sa fuite en avant. Affi N’guessan s’inscrit dans une relation alimentaire, sans aucun lien avec le socialisme démocratique sur lequel il est obligé de cracher aujourd’hui.
III.2. Affi N’guessan allergique aux cultures de la revendication et de la contestation
Dans les premiers moments qui ont suivi sa sortie de prison, le président Affi n’a eu de cesse de dire en privé, qu’il ne se reconnaît pas dans l’intransigeance maximaliste d’un FPI qui pose comme préalable à toute collaboration avec le pouvoir en place, la résolution de biens des points conflictuels phares : le dialogue politique, la libération de Laurent Gbagbo et des autres prisonniers politiques, la levée du gel des avoirs bancaires, la libération des biens meubles et immeubles occupés par l’Etat et ses dozos, etc. Ces exigences seraient aux antipodes de sa culture d’appartenance. En se démarquant ainsi de la grande majorité de la direction du parti, Affi s’est déboutonné idéologiquement : il n’est pas démocrate ou socialiste puisqu’il s’est affirmé comme un continuateur des administrateurs coloniaux. Ces derniers ont en effet opéré une classification des peuples africains à partir de prétendus caractères ethniques. Evoluant dans leur sillon, Affi distingue, au sein d’un FPI confronté à des défis sans nom, des ethnies congénitalement violentes, émotives, intransigeantes, par opposition à des modèles comportementaux doux, souples, civilisés, accommodants. Ici, Affi N’guessan ne sait pas qu’aucune ethnie, aucune institution sociale n’est jamais totalement positive ni totalement négative et que le Bien et le Mal n’ont pas de frontières (Albert Memmi). Décidément, un tel homme, prompt à hiérarchiser au lieu de rassembler les communautés de base dans une perspective multiculturaliste et de solidarité, n’est pas apte à diriger un parti socialiste et démocratique comme le FPI, engagé dans le combat contre la domination et l’injustice d’où qu’elles viennent et sous toutes leurs formes (art. 4 des statuts du FPI).
III.3. Affi fait l’éloge de la capacité de nuisance de l’Occident
Comme pour renvoyer aux calendres grecques le noble combat de Laurent Gbagbo et de ses illustres devanciers, Affi N’guessan tente d’intimider les Militants du FPI, les Patriotes et les Démocrates, en agitant le spectre de l’intolérance de l’Occident vis-à-vis d’une Afrique résistante mais mise au pas pour l’éternité. Si tant est qu’il est conscient de la vacuité et du caractère dérisoire de toute lutte pour la dignité et l’indépendance de l’Afrique, qu’est-ce qui lui permet de croire que le FPI accédera au pouvoir d’Etat en accompagnant Ouattara dans le contexte actuel ? Affi N’guessan ignore sûrement la loi de la dialectique selon laquelle ce que veut chaque individu ou groupe d’individus, est contré par chaque autre et qu’« à plaie non guérie, remède infini ». Plus significativement, Affi N’guessan semble insinuer par ses menaces et autres intimidations que l’Occident est un bloc historique homogène, qui fonce toujours et partout sur tout ce qui bouge. Faux ! Sinon, il n’y aurait pas eu en Occident de mouvements anti-esclavagistes, anti-impérialistes, anti-mondialistes, c’est-à-dire anti-capitalistes.
Au lieu d’avouer, au départ, qu’il est dans un agenda personnel ou qu’il a trempé dans un deal qui l’éloigne désormais de la ligne du FPI, Affi N’guessan déclare qu’il n’est pas d’une culture de contestation et de revendication, à l’inverse du modèle comportemental de ses camarades qui, selon lui, mènent des actions intempestives et contreproductives.
III.4. À propos du culte de la personnalité
Pour des raisons qui lui sont propres, Affi N’guessan refuse d’admettre que Laurent Gbagbo fait partie des héros fondateurs historiques de leur peuple. Par ignorance ou par mauvaise foi, il adoube le complexe de supériorité ou l’arrogance des pouvoirs occidentaux parlant dédaigneusement de culte de la personnalité à propos des honneurs et hommages que la Galaxie patriotique africaine rend à ses héros dont Laurent Gbagbo. Comme s’il y avait une différence de nature entre, d’une part, les actes posés respectivement par George Washington, Charles de Gaulle, etc. en faveur de l’indépendance et de la dignité de leur pays, et d’autre part, le combat libérateur de Patrice Lumumba, Um Niobé, Kwamé Nkrumah, Thomas Sankara, Nelson Mandela, etc. Pourquoi, alors que les pères fondateurs des nations occidentales sont toujours magnifiés, du reste à juste titre, plusieurs décennies voire des siècles après leur mort, Affi N’guessan considère-t-il les mêmes initiatives patriotiques comme étant l’expression d’un culte de la personnalité ? Comme si le président Laurent Gbagbo n’avait pas été déporté crapuleusement sous nos yeux, au cœur de l’Europe, pour avoir mené le noble combat transculturel et transhistorique de la dignité et de la souveraineté de son pays, la Côte d’Ivoire, et de l’Afrique tout entière.
Non, comme Jules César, Charlemagne, George Washington, Simon Bolivar, Cavour, Charles de Gaulle, Mao Tsé Toung, Fidel Castro etc. Charles Blé Goudé, Laurent et Simone Gbagbo ne mourront jamais. Ils se survivront dans la conscience de tous les humiliés d’ici et d’ailleurs.
III.5. À propos de la prétendue candidature improductive de Laurent GBAGBO
Affi N’guessan se rêve le nouveau messie de la postmodernité politique : il demande instamment à ses camarades, qu’il qualifie de « conservateurs ou de passéistes », d’abandonner les exigences post-crise électorales pourtant dûment identifiées et se rapportant à l’amélioration du climat sociopolitique, c’est-à-dire à la restauration sans condition des avancées démocratiques des années 1990-2000, sauvagement englouties par la brutalité du rattrapage-épuration d’Alassane Dramane Ouattara. Là-dessus, Affi N’guessan et ses lieutenants posent inlassablement deux questions qui se retournent contre eux-mêmes : d’une part, « Que gagne le FPI en s’enfermant avec Laurent Gbagbo à La Haye ? » ; d’autre part, « Que gagne Gbagbo en enfermant le FPI avec lui à La Haye ? ». En effet, aussi curieux que cela puisse paraître, Affi N’guessan oublie qu’il est dans les mêmes conditions politico-judiciaires que Laurent Gbagbo, candidat comme lui à la présidence du FPI. A la seule différence que lui, Affi N’guessan, veut émasculer et domestiquer le FPI à son profit personnel. Car, il n’est qu’en liberté provisoire par rapport aux procès en assises ouverts le 26 décembre 2014. Affi N’guessan ne dit surtout pas ce que gagne le FPI en entrant dans un jeu contrôlé exclusivement par ses initiateurs, et dont les portes restent fermées depuis le 11 avril 2011 par une politique délibérée d’épuration.
Certes, Affi N’guessan est sûr de ne plus retourner en prison. Mais que gagne le FPI à accompagner, à tout prix Alassane Dramane Ouattara et Konan Bédié, alors que sur des dizaines de hauts cadres pro-Gbagbo dont Affi N’guessan lui-même, pèse une épée de Damoclès judiciaire à sens unique, dans un contexte de réconciliation tronquée au su et au vu d’une communauté internationale qui a cessé d’être une autorité éthique.
III.6. Les conséquences de la trahison d’Affi N’guessan
Sur le double plan interne et externe, la désertion d’Affi N’guessan a négativement impacté le FPI en termes de déstabilisation et de fragilisation, ce parti fort redouté s’étant remobilisé ces derniers temps, précisément sous la houlette de celui qui vient de le trahir au moment où les militantes et militants du FPI, les Patriotes et les Démocrates s’y attendaient le moins. Plus fondamentalement, la trahison d’Affi N’guessan apparaît comme du pain béni pour les parrains d’Alassane Ouattara : souvent éclaboussés par les effets désastreux du rattrapage-épuration de leur homme sur l’équilibre de la société ivoirienne, les fondateurs et manipulateurs du RHDP étaient devenus des nains éthiques face au FPI. Aujourd’hui, cette nébuleuse de la communauté internationale peut pousser un ouf de soulagement grâce à la perfidie d’Affi N’guessan contre son propre parti.
III.6.a. Sur le plan interne
Le rapprochement Affi-Ouattara via Bédié s’apparente à une absolution, cette rémission des péchés du régime de rattrapage que la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation (CDVR) de Banny n’a pu faire advenir. En d’autres termes, le sentiment qui domine aujourd’hui, pour le commun des citoyens, est qu’Affi N’guessan fait passer par pertes et profits les conséquences même du rattrapage-apartheid sous Alassane Dramane Ouattara. Il s’agit en effet de cette politique honteuse de ségrégation basée sur l’ethnie et/ou l’idéologie : l’instrumentalisation de l’appareil judiciaire ; l’ethnicisation des forces de l’ordre ; la caporalisation des médias publics et de l’institution académique ; la patrimonialisation de l’appareil économique, le tout se traduisant par un niveau d’endettement inégalé, un taux de pauvreté de plus de 60% et un taux de chômage qui avoisine les 70%.
Somme toute, on retient que la guerre contre Laurent Gbagbo qui a pour conséquence des milliers de morts – les plus connus étant Boga Doudou, tagro désiré, Bohoun Bouabré, Gnan Raymond, Gomon Diagou Jean-Baptiste, Basile Mahan Gahé, etc. – des centaines de milliers d’exilés, de chômeurs politiques, des centaines de prisonniers non moins politiques, n’a pas ramené la paix, la sécurité ni l’émergence économique promise par l’ex-DG du FMI et ses parrains. Le résultat de cette guerre-surprise menée par des intolérants idéologiques et affairistes, ce sont la misère, la précarité et l’aggravation de la fracture sociale. La pensée selon laquelle tout dictateur ou tout « souverain qui fait le commerce pour son compte nuit aux intérêts de ses sujets et ruine les revenus de l’Etat » (Ibn Khaldun) n’a jamais été aussi vraie.
III.6.b. Sur le plan externe
L’opinion internationale éprise de liberté et de justice est encore sous le choc de la trahison d’Affi N’guessan. En effet nombreux sont les observateurs qui ont du mal à comprendre ce qui arrive au parti cofondé par Laurent Gbagbo, à un moment clé de sa lutte contre l’arbitraire et la barbarie des mondialisateurs. Le sentiment de recul qu’on éprouve est d’autant plus fort que les relations extérieures doivent nécessairement être remodelées non seulement pour tenir compte des traces de celui qui a fait volte-face, mais aussi en ce qui concerne la dynamique des rapports FPI/Diaspora, FPI/Gauche démocratique, etc.
III.6.c. Des occasions de repositionnement perdues
Parce que le FPI doit maintenant se battre pour sa cohésion institutionnelle et militante, il n’a plus tout le temps nécessaire pour se pencher sur des questions d’actualité brûlante dont le traitement devrait potentialiser son emprise sur la réalité du moment. Par exemple, englué qu’il est dans sa crise, le FPI est presque muet sur les conditions de retour et le décès de Maman Gado Marguerite ; sur l’emprisonnement de Moïse Lida Kouassi et Raphaël Dogo ; sur la répression violente des manifestations des handicapés ; sur le procès en assises de plus de quatre-vingts (80) cadres Militants du FPI et pro-Gbagbo ; sur la chute et l’errance de Blaise Compaoré ; sur le nécessaire rapprochement, voire la réconciliation entre les peuples ivoirien et burkinabé ; sur le bilan du processus de réconciliation engagé et stoppé par Alassane Ouattara ; sur l’insurrection des FRCI et de leurs supplétifs Dozo, réclamant bruyamment les promesses à eux faites par le candidat Alassane Ouattara ; sur la flambée exponentielle du coût de la vie ; sur la gestion scabreuse des Universités publiques ainsi que sur la dynamique interne du RHDP, l’instrument inventé à Paris par Jacques Chirac pour recoloniser la Côte d’Ivoire.
IV. NOTRE POSITION
La crise qui secoue et fragilise le FPI n’est pas sans rapport avec les atermoiements de tous ordres, qui malmènent et rongent à la fois le RHDP, Alassane Dramane Ouattara, Henri Konan Bédié et leurs parrains :
Ouattara ne jouit d’aucune légitimité en dehors du pouvoir de la brutalité et de l’arbitraire, pratiques moyenâgeuses qui positionnent le FPI comme un géant éthique et politique face à une communauté internationale devenue une naine en la matière, parce que prisonnière de bien des connivences diplomatico-politiques ;
pour se donner une contenance, malgré une gêne liée à la victoire judiciaire de fait de Laurent Gbagbo et Blé Goudé, et soucieux de « gérer leur honte » à leur rythme, les parrains du RHDP se sont résolus à fragiliser davantage le FPI, la force politique emblématique de la résistance panafricaine ; et comme pour tuer un parti d’une telle envergure, il faut l’attaquer de l’intérieur, les impérialistes ont tout mis en œuvre pour dresser Affi N’guessan contre le FPI et ses camarades. Le président sortant du FPI traite subitement ces derniers de « conservateurs » ou, pire, « d’émotifs » en proie à un patrimonialisme messianique. Il déclare sur le tard qu’il ne se sent pas bien dans sa peau au sein d’un parti qu’il dirige pourtant depuis treize (13) années. La cause de ce dépaysement ? Une incompatibilité idéologique ;
si Affi N’guessan, qui n’est qu’en liberté provisoire, avec une centaine de hauts cadres du FPI, a décidé de hurler avec les loups, c’est incontestablement par perversité égoïste. Exactement comme bien d’autres proches collaborateurs de Laurent Gbagbo l’ont fait avant lui ;
ceux de ses camarades qui, ayant pressenti cette forfaiture, ont organisé la fronde de juillet 2014 et portent, de ce fait, le qualificatif de « frondeurs », doivent être considérés plutôt comme des camarades qui ont eu raison trop tôt ; comme des hérauts de la conscience idéologique de la mission du FPI devant l’Histoire.
Affi N’guessan a définitivement tourné le dos à la vérité historique. Nul ne doit le regretter, mais nous devons tout mettre en œuvre pour qu’il rende compte de sa gestion des treize (13) dernières années ;
le combat doit se diversifier et s’intensifier ; il ne sera pas facile, c’est certain, les ennemis de la liberté, de la démocratie et de la coopération de type “gagnant-gagnant” ayant été pris la main dans le sac de la forfaiture diplomatique (Linas Marcoussis), militaire (guerre non déclarée en avril 2011) et politique (satisfécit de complaisance accordé aux processus électoraux et à la réconciliation nationale) ;
par rapport à ces enjeux dans un contexte d’extrême densité, les Patriotes d’ici et d’ailleurs ne devraient ménager aucun effort pour potentialiser la lutte en termes de nouvelles alliances ou de nouvelles stratégies. Car il y a encore d’immenses gisements à exploiter, via les médias dévoués à la vérité historique, la littérature, les rencontres scientifiques, les campagnes d’éducation à la solidarité africaine. En effet, celle-ci a longtemps reculé ou fait cruellement défaut en raison du caractère tenace des préjugés ethniques et autres attitudes de rejet mutuel légués ou exacerbés par le colonisateur. Il faut savoir que pour mieux régner, ce dernier avait besoin de diviser, c’est-à-dire dresser les peuples africains les uns contre les autres. Dans cette perspective, les hommes de Gauche d’horizons divers devraient briser les murs séparateurs intériorisés par nos communautés de base et qui font perdurer la domination extérieure et intérieure, en Côte d’Ivoire comme ailleurs en Afrique, au moment même où l’Occident célèbre la chute des murs élevés depuis la Deuxième Guerre mondiale. Il est temps, grand temps, de se rendre compte qu’en dehors des clichés laissés par les impérialistes, rien n’oppose, dans nos pays respectifs, le Nord au Sud, l’Est à l’Ouest, etc. Dans le cas particulier de la Côte d’Ivoire et en dehors des formatages idéologiques post-coloniaux, rien n’oppose, par exemple, les Bété et les Dioula, les Baoulé et les Bété, puisqu’ils partagent les mêmes ressources agricoles sur les mêmes terroirs. L’heure de la libération ayant sonné, il importe que nous effacions nos complexes si nous voulons réellement ôter les camisoles forcées que nous portons encore aujourd’hui. Illustratif à cet égard est l’exemple du RHDP, instrument d’autodestruction nationale qui maintient si artificiellement Alassane Dramane Ouattara au pouvoir ;
non seulement Affi N’guessan « pisse sur nos têtes assurant que c’est la pluie qui tombe » mais encore, il veut que Ouattara et ses parrains marchent davantage sur nous. Ces derniers n’en demandaient pas plus. Car l’agressivité du système néolibéral croît avec l’inassouvissement de ses appétits gargantuesques : moins il parvient à satisfaire sa boulimie, plus il se fait violent d’où, la fatwa qui frappe Blé Goudé, Laurent et Simone Gbagbo. Affi N’guessan, dans sa désertion, a certes perturbé et continue de déstabiliser le FPI, la seule alternative politique crédible en Afrique de l’Ouest (Afrique Média), mais il n’aura pas le dernier mot : « Le coût de la lâcheté est bien supérieur à celui du courage » (Cynthia Fleury) ;
les Militants du FPI, les Patriotes et les Démocrates d’ici et d’ailleurs, les Gauches d’Occident et du reste du monde (l’Internationale socialiste, le Parti Socialiste français, le Parti Communiste français, le Parti Communiste chinois, etc.) ne doivent pas perdre de vue le fait que la tragédie du FPI n’est que le prolongement ou l’amplification de l’ostracisme imposé à Blé Goudé, Laurent et Simone Gbagbo, pour frapper l’imagination. Il en est ainsi parce que le racisme idéologique ou politique, la perversité égoïste et l’intolérance des puissances impérialistes, s’intensifient toujours avec la volonté d’indépendance, de souveraineté et de dignité des parties du monde jusque-là animalisées. Le crime de Laurent Gbagbo est d’avoir prolongé et amplifié la voix du docteur Nkrumah en rappelant l’indispensable unité africaine ; celui de Blé Goudé, le président du Congrès Panafricain pour la Justice et l’Égalité des Peuples (COJEP), de s’être positionné avec des dizaines de millions de ses camarades de lutte, comme le Gbagbo Laurent des années 2050.
Sur la base de ce qui précède, la CURFP est persuadée que soutenir le FPI, les pro-Gbagbo, Blé Goudé, Laurent et Simone Gbagbo, comme le font les présidents Obiang Nguema, Dos Santos, Jerry Rawlings, le Premier ministre Joseph Koffigoh et bien des intellectuels africains et occidentaux, tels que Calixte Béyala, David Gakunzi, Michel Galy, Albert Bourgi, Charles Onana, Claude Koudou… c’est marquer son indignation et sa volonté de lutte pour la re-dignification de l’Afrique.
La CURFP renouvelle son soutien militant au président Laurent Gbagbo qu’elle considère comme étant en mission à La Haye pour la Côte d’Ivoire, l’Afrique et tous les Damnés de la terre ;
La CURFP attire l’attention des partis socialistes regroupés au sein de l’Internationale Socialiste, qu’ils ont encore un rôle à jouer dans la réparation de l’injustice faite à Laurent Gbagbo et aux pro-Gbagbo par les forces néolibérales : demain juge toujours ;
La CURFP exprime sa profonde gratitude aux Peuples africains, notamment au Peuple camerounais, aux Journaux Victimes du 11 avril 2011 (JV11), ainsi qu’à Afrique Média, pour le combat qu’ils mènent au nom de la vérité historique ;
La CURFP salue la vigilance et la détermination des Militantes et des Militants du FPI, des Démocrates et des Patriotes d’ici et d’ailleurs ; elle les exhorte à mener le combat qu’ils mènent sans faiblesse aux côtés du président Laurent Gbagbo et de Blé Goudé en captivité à La Haye pour avoir mené, dans le sillage des pionniers du panafricanisme, le combat de la souveraineté et de la dignité de l’Afrique ;
Pour avoir déserté l’idéal socialiste et démocratique du FPI, et au regard des actes d’extrême gravité qu’il a posés et continue de poser, Affi N’guessan doit rendre sa démission de la présidence du FPI. Autrement, les instances compétentes du FPI doivent, dans le strict respect de l’esprit et la lettre des textes qui régissent le parti, se soulager de la présence de Affi à la Direction dudit parti, afin que celui-ci se repositionne résolument dans une posture de combat démocratique, la seule posture qu’il ait jamais connue.
Meilleurs vœux 2015 à Toutes et à Tous !!
Fait à Abidjan, le 30 décembre 2014.
Pour la CURFP
Prof. Dédy Séri
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