LIDER News | 23 décembre 2014
Cela fait 1327 jours, soit 3 ans 7 mois et 17 jours, que Ouattara viole les droits du Pr. Mamadou Koulibaly, président de LIDER et président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire de 2001 à 2012, en refusant de lui payer ses arriérés d’indemnités et de lui octroyer les avantages (sécurité, véhicule, carburant, personnel de maison et de bureau, passeport diplomatique etc.) que la loi n°2005-201 du 16 juin 2005 lui confère en tant qu’ancien président d’institution.
Cela participe évidemment de la stratégie électorale du président de le République, qui, contrairement à ce qu’il dit quand il est à l’étranger, n’a aucune envie d’avoir un candidat fort en face de lui lors du scrutin de 2015.
En étouffant financièrement Mamadou Koulibaly, candidat officiellement investi par LIDER pour l’élection présidentielle à venir, en mettant sciemment sa vie en danger (on se souvient du mystérieux accident de voiture qui a failli lui coûter la vie en octobre 2012 et dont l’enquête, comme tant d’autres, n’a jamais abouti), en l’empêchant d’avoir accès aux médias de service public, Alassane Dramane Ouattara entend ralentir le rythme d’implantation du parti au flambeau et se débarrasser de son adversaire le plus sérieux, le seul à avoir un projet de société réaliste et cohérent, une idéologie et des valeurs claires, un programme de rupture unique dans le paysage politique en Côte d’Ivoire et des militants bien formés qui ne se laissent pas manipuler et refusent le tribalisme et la division.
Le Dr. Ouattara, qui pioche allègrement dans les fonds publics pour financer sa campagne débutée il y a plus de 2 ans, fait montre d’un manque de sérénité surprenant pour quelqu’un qui a pris soin de phagocyter la commission électorale avec ses affidés, d’être le seul candidat à y avoir son représentant personnel, de contraindre ses alliés de la coalition gouvernementale à le choisir comme candidat unique. Il est vrai que son bilan est très mitigé. Sera-t-il possible d’aller à des élections transparentes et équitables quand les droits fondamentaux de son adversaire et les textes de la Côte d’Ivoire sont aussi brutalement et injustement violés par celui qui est supposé être le garant de la Constitution ? L’avenir nous le dira.
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