«Beaucoup reste encore à faire pour éradiquer ce fléau»
Lutte contre le travail des Enfants, la Première Dame, Dominique Ouattara: Atelier bilan du Pan 2012-2014 Les experts recommandent un plan d’action triennal 2015-2017
Dominique Ouattara réaffirme sa volonté de travailler en synergie avec tous les acteurs
Bilan satisfaisant. Néanmoins beaucoup reste encore à faire pour arriver à l’éradication du phénomène de travail des enfants. Ce sont en résumé les conclusions de l’atelier bilan de la mise en œuvre du plan 2012-2014 de lutte contre le travail des enfants. En effet, après deux (2) jours de conclave, les 80 experts qui se sont penchés sur le bilan de la politique de lutte contre le phénomène du travail des enfants, ont livré le jeudi 11 décembre 2014 à l’Espace Latrille Events des deux Plateaux, les résultats de leurs travaux.
La Première Dame, Dominique Ouattara, Présidente du Comité National de Surveillance des actions de lutte contre l’Exploitation, la Traite et le Travail des Enfants (CNS) a marqué sa satisfaction face au bilan positif relevé par les experts qui ont participé à ce conclave. Cependant elle a reconnu que beaucoup reste à faire face à la complexité du phénomène. «(…) Cependant, comme votre atelier le souligne, à côté de ces résultats encourageants, beaucoup reste encore à faire pour éradiquer ce fléau », a-t-elle reconnu. C’est pourquoi elle a marqué son accord pour élaboration d’un nouveau plan d’action triennal qui va s’étendre de 2015 à 2017.
Un nouveau Plan d’action triennal 2015-2017
Ainsi, selon madame Dominique Ouattara, pour que ce nouveau plan soit efficace, l’atelier préconise l’intensification des campagnes de sensibilisation à l’intention des populations, le renforcement des actions directes de protection des enfants dans tous les secteurs d’activité. Cette deuxième recommandation implique la réalisation d’infrastructures sociales de base telles que les écoles, les cantines et les centres d’accueil pour la prise en charge des enfants en situation de travail. Enfin, elle a rappelé la nécessité de passage à l’échelle nationale de l’application du Système d’observation et de Suivi du Travail des Enfants en Côte d’Ivoire (SOSTECI). Pour madame Dominique Ouattara, il est primordial de prendre en compte ces recommandations afin que la lutte contre le travail des enfants soit multisectoriel et intégré. La First Lady ivoirienne a profité du cadre de cette cérémonie pour réaffirmer sa détermination à travailler en synergie avec tous les acteurs concernés par ce combat contre le travail des enfants. « Il est plus que jamais primordial que nous restions solidaire pour la prospérité de notre belle collaboration afin que le travail des enfants soit considérablement réduit en 2017. Par ailleurs, j’exhorte tous les acteurs qui nous accompagnent déjà, à intensifier leur appui », a recommandé madame Dominique Ouattara.
Madame Anne Désirée Ouloto, Ministre de la Solidarité, de la Famille, de la Femme et de l’Enfant, par ailleurs, vice-présidente du Comité Interministériel de lutte contre l’Exploitation, la Traite et le Travail des Enfants (CIM) a tenu à saluer l’engagement sans faille du couple présidentiel dans la lutte contre le fléau du travail des enfants. Elle a exprimé sa satisfaction face au travail abattu par les experts lors de cet atelier. Pour elle, ce travail permettra de mieux orienter la lutte contre le phénomène. Elle a reconnu, néanmoins que beaucoup reste à faire dans le cadre de l’éradication de ce phénomène.
L’honneur est revenu à Siguy Mockey, administrateur au Bureau International du Travail (BIT) de lire le rapport de synthèse de l’atelier. Au titre des recommandations, neuf (9) points ont été soulignés par l’atelier. En effet, les travaux ont mis en exergue la nécessité de la révision du Plan d’action national 2012-2013. Le renforcement des actions de lutte dans les autres secteurs d’activité qui demeurent des sources potentielles de dangers pour les enfants. L’érection de la lutte contre le travail des enfants en programme national. La mise en place de stratégies de mobilisation de ressources pour le financement du plan. Le développement d’un mécanisme de coordination et de suivi-évaluation. La dotation des structures de base en ressources humaines, matérielles et financières nécessaires à la prise en charge des enfants victimes. La création de centres d’accueil et de transit pour les enfants victimes de pires formes de travail. La révision de la liste portant détermination des travaux dangereux interdits aux enfants de moins de 18 ans et enfin, la ratification de la convention n°189 de l’OIT sur le travail décent des travailleuses et travailleurs domestiques.
Euphrasie Aka, coordinatrice de la Fondation ICI a, quant à elle lu la motion de soutien à la Première.
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