Notre analyse des évènements dramatiques que notre pays a vécus le 11 Avril 2011, participe de la pertinence de cet appel à tous les militants.
La date du 11 Avril 2011 a profondément modifié le regard que nous portons sur les rapports que la France entretient avec notre pays. Les troupes françaises, ce jour -là, faut-il le rappeler, ont destitué le Président de la République de la Côte d’Ivoire. Non pas parce que les intérêts strat égiques de la France étaient menacés, mais pour un banal contentieux électoral entre ivoiriens, que le recomptage des voix aurait pu éviter. Nombreux sont les patriotes qui ont payé de leur vie cette forfaiture. Les acquis des luttes démocratiques pour faire de notre pays un Etat de droit ont été saccagés ; nous ramenant des décennies en arrière. Le martyr est celui qui a donné sa vie pour une cause vertueuse. Nos martyrs ce sont les centaines de milliers de jeunes aux mains nues, rassemblés le 11 Avril 2011autour de la résidence du Président de la République à COCODY et qui ont été massacrés par les bombes de l’armée Française. La Direction du FPI les a-t -elle déjà oubliés ? La Direction du FPI a-t -elle tiré toutes les leçons de ces évènements dramatiques ?
En effet, en qu oi nos querelles intestines changeraient-elles la situation actuelle du pays ? Si tant est que les libertés fondamentales sont ostensiblement bâillonnées ; que les leaders de l’opposition significative restent sous le coup des poursuites politico-judiciaires ! Comment songer un instant à un changement de cap politique du pouvoir actuel ? D’autant plus que nos vaillants patriotes sont pour la plupart exilés ou s’ils ne croupissent pas dans geôles du régime. Que dire enfin du sort de la camarade Simone EHIVET objet de toutes les atrocités et, autres traitements inhumains dans l’isolement du goulag d’Odienné. Dans ce contexte de graves atteintes aux libertés pour lesquelles le Président Laurent GBAGBO s’est tant battu, la Direction du FPI serait bien ins pirée de renforcer sa cohésion. C’est une question de survie. Et qui d’autre que son Président fondateur pourrait sauver le FPI ? Surtout ne nous bernons pas d’illusions. Le régime qui est aujourd’hui au pouvoir par les armes, est un régime génétiquement hostile à l’esprit démocratique. Le parrain de la rébellion, doit –on le rappeler, a mis dix-sept (17) ans à s’organiser dans l’antichambre, instrumentalisant la violence pour parvenir à ses fins.
A qui peut –on faire croire que cet homme-là pourrait s’accommoder du jeu démocratique ?
Les militants du FPI et les patriotes ivoiriens qui ont souffert de la guerre injuste faite à la Côte d’Ivoire, ont si bien identifié les ennemis de la nation, qu’ils ne veulent plus des positionnements ambigus qui les divisent. Ils attendent de la Direction du Parti, des mots d’ordres clairs, comme l’a encore démontré notre refus non équivoque de cautionner le recensement. Des questions de fond attendent toujours des réponses. La paix des esprits est-elle possible sans le règlement de tous les différends nés de la crise postélectorale de 2010 ? La réconciliation est-elle possible sans le retour du Président Laurent GBAGBO ? Des usurpateurs ce sont appropriés par la force, des terres et des patrimoines immobiliers. Jusqu’à quand privera-t -on les propriétaires de la jouissance de leur s biens ? Impulsée par François HOLLANDE, et négociée sous la contrainte par le Président AFFI, la CEI « consensuelle » n’est qu’un leurre. Elle ne peut garantir la paix que nous recherchons tous pour notre peuple. C’est la France qui est encore à la manœuvre dans la protection de ses intérêt s occultes, lesquels sont par leur nature même, en profonde contradiction avec ceux de notre pays. Et il faudra un jour clarifier nos rapports avec elle.
Demander au Président AFFI d’aller aux élections comme l’a fait HOLLANDE, relève de l’imposture et participe de l’infantilisation de nos rapports. Le Président français méconnaîtrait -il les atteintes aux droits de l’homme en Côte d’Ivoire ? Monsieur HOLLANDE ignore t-il que l e Président AFFI et plusieurs autres dirigeants de l’opposition sont sous le coup des poursuites judiciaires assorties de l’interdiction de sortir du territoire national ?
La participation aux élections n’est donc pas le premier souci du FPI. Ce n’ est pas la panacée. Le FPI a fait la preuve depuis les années 1990, qu’il n’est pas une force d’appoint. Il n’a pas été crée pour donner du verni démocratique à un pouvoir liberticide qui déporte et emprisonne ses dirigeants. Le constat politique en Côte d’Ivoire restant invariablement le même trois ans après le Coup d’Etat de la France, con tre le Président Laurent GBAGBO ; le FPI n’est donc pas actuellement en situation de participer à un jeu démocratique dévoyé aussi longtemps que la rébellion n’aura pas déposé les armes.
Telles sont les raisons qui conduisent les Secrétaires Généraux de Section s FPI France à demander au Président AFFI, le retrait de sa candidature pour le rassemblement de tous autour du Président Laurent GBAGBO, afin de préserver l’unité de notre Parti : Le Front Populaire Ivoirien.
Fait à Lyon le 9 Décembre 2014 par les Secrétaires Généraux de Sections FPI France (Toulouse, Marseille, lille, Strasbour g, Nantes, Paris, Lyon, Orléans).
TRAORE Daouda Erick.
Porte Parole des Secrétaires Généraux de Sections FPI France.
fpilyon@hotmail.fr
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