Présidentielle 2015 en Côte d’Ivoire – L’Ivoirien Amara Essy, ancien président intérimaire de la Commission de l’Union africaine (2002-2003), annonce sa candidature à la présidentielle ivoirienne de 2015, en violation de la consigne donnée en octobre dernier par le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), Henri Konan Bédié, d’appuyer la candidature de l’actuel chef de l’Etat, Allassane Ouattara.
Dans une déclaration rendue publique ce dimanche, l’ancien ministre des Affaires étrangères (1990 et 2000), qui donne suite au message de la Coordination des planteurs du Pdci, qui l’avait choisi pour défendre les couleurs de ce parti aux élections présidentielles de 2015 et affirme avoir « entendu positivement leur message de confiance et les remercie vivement de m’avoir désigné pour représenter leur sensibilité et porter en leur nom le projet d’un renouveau houphouëtien pour la Côte d’Ivoire ».
« Alors que nous commémorons, ce 7 décembre, le vingt-et-unième anniversaire de la disparition du président Houphouët-Boigny, force est de constater l’actualité de sa vision pour notre pays, pour notre région », indique la déclaration qui explique qu’en invitant, il y a une trentaine d’années, au changement démocratique dans la continuité, Houphouët-Boigny avait « compris la nécessité de la participation sans exclusive de toutes les composantes de la société à la construction nationale ».
Aussi, Amara Essy, qui choisit cette date-anniversaire, pour annoncer sa candidature, justifie-t-il cette dernière par le devoir de fidélité à Houphouët-Boigny consistant à « offrir à notre tour une alternative politique en donnant aux Ivoiriens la possibilité d’un vrai choix, un choix pour la paix véritable, un choix pour la réconciliation vraie ».
Il écorche au passage le bilan de l’actuel régime, affirmant que « même si la politique de reconstruction est également à inscrire à notre actif, nous ne pouvons pas continuer à nous abriter derrière des chiffres performants quand certains de nos partenaires financiers, la Banque Mondiale elle-même, nous mettent en garde en nous indiquant que l’embellie économique cache encore des poches d’inégalités sociales et des courbes de chômage».
Appelant à « rompre avec la fâcheuse tendance à la patrimonialisation de la chose publique », Amara Essy demeure convaincu que « l’État-nation demeure la forme optimale d’encadrement et de protection d’un entrepreneuriat qui concourt à la réalisation de l’idéal républicain».
La prochaine convention du Pdci annoncée par son leader au moment où il déclarait le soutien de son parti à la candidature d’Alassane Ouattara, promet de belles empoignades, eu égard à la persistance de voix discordantes selon lesquelles à près de soixante-dix ans d’Histoire et autant d’expérience, le Pdci-Rda conserve sa capacité d’imagination.
« Notre formation possède un vivier de cadres opérationnels capables de mettre en œuvre l’ambition d’une nouvelle politique économique et sociale pour notre pays, une politique qui vise à garantir un climat de paix et à promouvoir, davantage que nous ne l’avons fait jusqu’ici, le respect des droits économiques et sociaux, la protection des libertés publiques, la promotion de la sécurité humaine ».
Pana 08/12/2014
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