Par Manuella YAPI
Par la voix de son porte-parole, Justin Koua, l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo a déclaré samedi que la « soumission » n’a « jamais payé dans le monde », fustigeant l’attitude de son adversaire, dans une note qui lui a été attribuée, au lancement de sa campagne au siège du Front populaire ivoirien (FPI), à Cocody (Est d’Abidjan).
Dans cette note où il explique les raisons de son retour « 13 ans après » avoir quitté la tête du Fpi, Laurent Gbagbo a distingué deux lignes de conduite pour le parti: la « lutte pacifique » qu’il propose, et la « soumission », faisant allusion à la démarche de son adversaire pour la présidentielle du parti, Affi N‘guessan (président sortant).
« L’autre ligne consiste à s’aplatir et se soumettre sous prétexte que la soumission peut adoucir les cœurs de ceux qui sont en face de nous. Une telle attitude n’a jamais payé dans le monde », a dit son porte-parole, Justin Koua.
Selon la note de Gbagbo, « c’est se tromper que de penser que ce chemin peut amener la libération des prisonniers, le retour massif des exilés, la levée du gel des comptes bancaires, la restitution des maisons et des plantations à leurs propriétaires ».
Le directeur national de campagne de Laurent Gbagbo, Assoa Adou, a quant à lui mis l’accent sur la « crise profonde qui traverse le parti, du sommet à la base », estimant que l’ancien président déchu a accepté d’être candidat « pour éviter l’implosion » du Fpi.
M. Adou a appelé à l’unité, car « la manière la plus efficace, la plus pernicieuse de détruire un parti politique de l’envergure du front populaire ivoirien, est de l’attaquer de l’intérieur », selon lui.
Il a demandé aux militants de « plébisciter » son candidat, détenu à la Cour pénale internationale depuis 2011, afin d’ »obtenir sa libération » lors du vote qui aura lieu au 4e congrès du parti, prévu du 11 au 14 décembre.
Le Fpi, en reconstruction depuis sa perte du pouvoir en 2011, est en proie à des divisions entre les sympathisants de M. Gbagbo et ceux de M. N’guessan, qui privilégie le dialogue avec le pouvoir afin d’obtenir la satisfaction des revendications du parti.
MYA
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