Economie, Finances et Budget:
Les syndicats lèvent leur mot d’ordre de grève à l’issue d’une rencontre avec le PM duncan
Les syndicats des ministères de l’Economie, des Finances et du Budget ont levé hier, mot d’ordre de grève qui devait débuter ce mercredi 3 décembre pour 72 heures. L’annonce a été faite par Karim OUATTARA, président de la Coordination des Syndicats des ministères de l’Economie, des Finances et du Budget (COSYMEFCI) à l’issue d’une rencontre avec le Premier ministre, ministre de l’Economie, des Finances et du Budget, Daniel Kablan Duncan, hier en fin d’après-midi.
Ci-dessous de larges extraits de la déclaration de M. Karim OUATTARA à l’issue de la réunion à laquelle le Premier ministre avait à ses côtés le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Hamed BAKAYAKO, le ministre auprès du Premier ministre chargé du Budget, Abdourahmane CISSE, ainsi que les directeurs généraux des régies financières de l’Etat :
« Une grève était annoncée. C’était une manière pour nous de crier notre ras-le-bol au vu de certaines situations qui nous offusquaient, et aujourd’hui, quand nous avons rencontré l’autorité elle-même, nous sommes apaisés. Nous pouvons dire que cette grève n’est plus à l’ordre du jour.
(…)Je profite donc pour lancer un appel à tous les agents du ministère de l’Economie et des Finances et celui du Budget d’être au travail demain à 7H30 parce que nous venons de lever le mot d’ordre de grève.
Nous leur demandons de redoubler d’ardeur au travail car nous avons promis également que nous jouerons notre rôle pour que la Côte d’Ivoire soit un pays émergent à l’horizon 2018 et non 2020. Nous venons de prendre ce pari devant le Premier ministre.
(…) Les discussions ont porté sur beaucoup de problèmes sociaux. La situation de nos contractuels. L’amélioration du cadre de travail parce que vous savez qu’après 2011, beaucoup de services publics ont été endommagés…
(…) Nous avions soumis, il y a de cela trois mois, un certain nombre de préoccupations d’ordre professionnel et social au Premier Ministre. Nous avons fait un certain nombre de démarches et de négociations. Il nous a reçus et ensemble, nous avons envisagé un autre challenge. Nous avons envisagé des solutions à ces problèmes d’ordre professionnel et social.
Nous sommes convaincus qu’une solution sera définitivement trouvée parce que le Premier ministre était dans une bonne posture. Nous pensons que ces revendications qui avaient été portées à l’endroit des autorités pourraient avoir une suite favorable. Nous sommes toujours dans les négociations.
(…) Les agents travaillent pour certains dans des conditions déplorables. Donc nous avons demandé à l’autorité de leur faire une bonne assise de travail pour que les résultats qui sont attendus d’eux et qui sont stressants soient atteints.
Donc, nous pensons que les mesures seront prises pour amener les agents des régies et des ministères de l’Economie, des Finances et du Budget à travailler dans les conditions les plus décentes.
(…)Une certaine presse a indiqué que la COSYMEFCI récusait le ministre du Budget. Ça n’a jamais fait l’objet de débat à la COSYMEFCI et elle ne se reconnaît pas dans de tels propos parce qu’il ne revient pas à la COSYMEFCI de choisir un ministre ou de récuser un autre.
La COSYMEFCI travaille avec le ministre que le Président de la République nomme. Et nous avons toujours rassuré le ministre que nous serons sous ses ordres pour lui permettre de réussir ses missions.
Nous allons jouer toute notre partition et nous allons montrer aux Ivoiriens que la Côte d’Ivoire peut réussir ces challenges économiques et financiers. »
LE SERVICE DE COMMUNICATION DU PREMIER MINISTRE
En Côte d’Ivoire la coordination des Régies financières annonce une grève de 3 jours dès mercredi
Par Manuella Yapi
La Coordination des syndicats du ministère de l’Economie et des finances de Côte d’Ivoire (Cosymefci) a annoncé mardi une grève de trois jours à compter du mercredi pour réclamer entre autres la revalorisation et l’harmonisation des primes des agents, après l’échec des négociations avec le Premier ministre, a indiqué son président Karim Ouattara, à ALERTE INFO.
« Nous devions rencontrer le Premier ministre (lundi) mais nous n’avons pas eu d’interlocuteur et nous n’avons eu aucune information. Tout le monde a pris soin de fermer son portable (…). Nous avons donc décidé d’entrer en grève dès mercredi », a affirmé M. Ouattara, considérant que la Coordination a « suffisamment fait preuve de patience et de bonne foi ».
Le 9 septembre, la Coordination avait suspendu un mot d’ordre de grève de trois jours (du 9 au 11 septembre) motivé par les mêmes revendications, après l’obtention d' »un accord de principe » auprès de l’autorité de tutelle.
Un comité tripartite (Primature, ministres de tutelle, Cosymefci) a été mis en place en vue de « trouver des solutions idoines » à leurs revendications, à la suite d’une rencontre avec le Premier ministre, le 12 septembre.
Les syndicalistes ont affirmé dans une note avoir transmis le 24 octobre « le rapport final des travaux du comité tripartite », au chef du gouvernement qui ne l’a pas encore validé.
Sur ce point, ils ont estimé que le ministre en charge du Budget, Abdourahmane Cissé, constitue un « blocage » dans les négociations, demandant par la même occasion sa « démission ».
Après une Assemblée générale extraordinaire le 12 novembre, les 16 syndicats que compte la Coordination avaient annoncé une autre grève de trois jours, du 24 au 26 novembre, qui a finalement été suspendue.
Outre la revalorisation et la l’harmonisation des primes, les revendications des agents du ministère de l’Economie et des finances portent également sur les conditions de départ à la retraite, l’intégration des contractuels dans la fonction publique ainsi que de meilleures conditions de vie et de travail.
MYA
Alerte-info.net
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