Déclaration : 02/12/2014
Déclaration du Procureur de la Cour pénale internationale, Fatou Bensouda, suite à l’arrêt rendu par la Chambre d’appel quant au verdict et au prononcé de la peine dans l’affaire Lubanga : Protéger les enfants, c’est préserver l’avenir.
L’arrêt rendu hier par la Chambre d’appel qui a décidé, à la majorité de ses membres, de confirmer le verdict de culpabilité de M. Thomas Lubanga Dyilo et la peine de 14 ans de prison prononcée à son encontre clôt la première affaire portée devant la Cour pénale internationale (CPI). Celle-ci a déjà rendu trois jugements et il s’agit du deuxième arrêt rendu en dernier ressort à la Cour. La portée de ce procès pour des millions d’enfants dans le monde entier ne saurait être exagérée. Cet arrêt permet d’envoyer un message clair à tous ceux qui procèdent au recrutement et à la conscription d’enfants pour les faire participer activement à des hostilités : ils auront à répondre de leurs actes quel que soit leur statut ou leur position.
Certes, cet arrêt est porteur d’un symbole d’espoir et marque une étape importante pour mettre un terme aux souffrances endurées par des dizaines de milliers d’enfants encore contraints aujourd’hui de combattre, de tuer et de mourir dans des conflits dans le monde entier.
Commettre un crime contre un enfant, c’est commettre un crime contre l’humanité toute entière. Mon Bureau s’est engagé à mettre un terme à l’impunité des auteurs de ces crimes abominables et poursuivra son action en République démocratique du Congo (RDC), avec le concours des autorités congolaises, pour briser la spirale de la violence dans ce pays ainsi que dans l’ensemble de la région des Grands Lacs. Nous devons contribuer à instaurer un changement durable pour le bien de toutes les victimes et de nos enfants, pour le bien des générations futures.
Le Bureau du Procureur mène des enquêtes et des poursuites à propos du crime de génocide, de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre, en toute indépendance et en toute impartialité. Il poursuit actuellement huit enquêtes : en Ouganda, en République démocratique du Congo, au Darfour (Soudan), en République centrafricaine, au Kenya, en Libye, en Côte d’Ivoire et au Mali. Il conduit également des examens préliminaires à propos des situations en Afghanistan, en Colombie, en Géorgie, en Guinée, au Honduras, en Irak, au Nigéria et en Ukraine.
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