Respect des engagements de l’Etat après les soulèvements militaires
« Nous avons fait un tour dans les banques, pour le moment il n’y a rien. Dans tous les cas, c’est le 5 décembre qui nous a été donné comme date pour rentrer en possession de notre argent. Nous attendons avec impatience cette date», nous apprend le caporal Y.Y au téléphone, hier. C’est que les grévistes du 18 novembre dernier attendent la traduction des promesses de l’Etat en faits. A la suite de leurs mouvements d’humeur du 18 novembre, les ex-combattants ont reçu la promesse de plusieurs dizaines de milliards dont une première partie devrait leur être versée à la fin du mois de novembre. La seconde partie devrait l’être fin décembre. Ce, après deux jours de négociations entre les mutins et le gouvernement qui ont eu lieu les 19 et 20 novembre. C’est pour vérifier la matérialisation des accords que certains ex-grévistes se sont présentés, hier lundi devant leurs banques respectives pour voir si quelque chose avait été déjà fait dans ce sens. Bien que rien n’ait été fait pour le moment, les ex-grévistes disent garder espoir que le gouvernement tiendra ses promesses. Une vingtaine de milliards devaient être payés cette fin du mois de novembre. Une situation qui met apparemment le pouvoir dans une sorte d’embarras. Payer tout cet argent maintenant signifierait que l’Etat a les moyens de faire face à toutes les revendications sociales des Ivoiriens. Ne pas payer aussi attirerait la colère des militaires sur le pouvoir qui n’en a pas besoin maintenant. Un véritable dilemme dans lequel se met ainsi le pouvoir d’Abidjan.
Pélagie Kouadio
Le Quotidien
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