Ousmane Diagana, le directeur des opérations de la Banque mondiale pour la Côte d’Ivoire, le Togo, le Burkina Faso, le Bénin et la Guinée. Ousmane Diagana, le directeur des opérations de la Banque mondiale pour la Côte d’Ivoire, le Togo, le Burkina Faso, le Bénin et la Guinée. Crédits: Archives
[28-11-2014. 11h00] Ainsi, selon une récente étude réalisée par le groupe, 52% des centres de santé à l’échelle nationale ont fermé durant la crise de 2002-2010, à l’exception des formations sanitaires des Ong.
Le groupe de la Banque mondiale veut aider la Côte d’Ivoire à améliorer son système sanitaire dans certaines régions et en particulier les services de santé maternelle, infantile, juvénile et les services de nutrition. Pour ce faire, elle a approuvé par l’intermédiaire de l’Association internationale de développement (Aid) un crédit de 35 milliards de Fcfa, selon un communiqué de l’institution dont Fratmat.info a eu copie ce vendredi 28 novembre.
« Le système de santé ivoirien a particulièrement souffert durant les dix années de crise et d’instabilité. Les investissements dans ce secteur ont été lents et insuffisants. Il est donc devenu plus difficile d’accéder aux services de santé dont la qualité a, de surcroît, baissé. Ce projet viendra compléter les efforts actuellement déployés par la Côte d’Ivoire pour relever ces défis », a soutenu Ousmane Diagana, directeur des opérations de la Banque mondiale pour la Côte d’Ivoire, le Togo, le Burkina Faso, le Bénin et la Guinée.
Ainsi, selon une récente étude réalisée par le groupe, 52% des centres de santé à l’échelle nationale ont fermé durant la crise de 2002-2010, à l’exception des formations sanitaires des Ong. Également la crise post-électorale a vu la fermeture de la plupart des centres de santé des communes de Yopougon et Abobo, sans oublier ceux qui ont subi des dommages suite aux pillages.
Selon la Banque mondiale, « le financement accordé aujourd’hui, appuie le projet de renforcement des systèmes de santé et de préparation à la lutte contre Ebola. Et une partie des ressources accordées (5 milliards Fcfa) doit promouvoir la prise d’initiatives par la Côte d’Ivoire pour prévenir la propagation du virus Ebola ».
Pour Ousmane Diagana, « le plan d’intervention adopté par la Côte d’Ivoire pour lutter contre la maladie à virus Ebola fonctionne jusqu’à présent de manière efficace, puisqu’aucun cas n’a encore été enregistré. Il reste toutefois essentiel de maintenir l’appui à la Côte d’Ivoire pour aider cette dernière à mener une riposte efficace, si nécessaire ».
En effet, la maladie à virus Ebola a pris des proportions inquiétantes dans certains pays (Libéria, Guinée et Sierra Leone) au cours des derniers mois. La Côte d’Ivoire partage 1300 km de frontière avec la Guinée et le Libéria, dont l’épicentre de l’épidémie se trouve dans l’est de ces pays – à proximité de la frontière ouest de la Côte d’Ivoire, souligne la Banque mondiale. Avant d’ajouter: « ce projet de financement bénéficiera à tous ceux qui seront couverts par le programme du Financement basé sur la performance (Fbp) ou par la Couverture maladie universelle (Cmu) mise en place par la Côte d’Ivoire. Le programme Fbp devrait aider environ 2,5 millions de personnes, en particulier des femmes et des enfants ».
Kamagaté Issouf
Issouf.kamagate@fratmat.info
Fraternité Matin
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