Côte d’Ivoire – Confusion totale dans l’application du décret interdisant les sachets plastiques

Manifestation contre le décret (DR)
Manifestation contre le décret (DR)

Elle est totale, la confusion, dans l’interprétation du décret interdisant les sachets plastiques en Côte d’Ivoire. Pour les producteurs et les vendeurs de sachets plastiques, il y a une volonté du ministre de l’Environnement, de la Salubrité urbaine et du développement durable, Allah Kouadio Rémy, de tordre le cou à la décision du gouvernement, en interprétant de façon sélective le texte qui induit cette mesure. Ils déclarent, les acteurs de la filière, ne pas comprendre que le ministre, dans l’application du décret du chef de l’Etat, Alassane Ouattara, veuille, dans son élan, interdire aussi les sachets biodégradables. Or, ces sachets biodégradables, dans l’entendement des acteurs de la filière, du chef de l’Etat, et du gouvernement, devraient être produits et utilisés en lieu et place des sachets ordinaires. Mais, contre
toute attente, s’insurgent-ils, le ministre prend pour cible aussi les sachets oxo-biodégradables et biodégradables. Et, il fait des descentes inopinées dans les unités de fabrication pour saisir les sachets biodégradables déjà fabriqués. «Le ministre veut nous faire croire qu’en fait de sachets biodégradables, il s’agit des emballages en carton, alors qu’il n’en est rien. Or, il ressort de notre dernière rencontre avec le chef de l’Etat, qu’il fallait adapter nos unités de production pour qu’en sorte, elles produisent désormais des sachets biodégradables à la place des sachets ordinaires nocifs à l’environnement. Sinon, pour quoi utiliserait-on le terme biodégradable», explique un producteur sous le sceau de l’anonymat. Mais, soutenu par ses collègues. Et, de renchérir: «Allah Kouadio veut pousser le chef de l’Etat à signer l’arrêt de mort systématique de 200 entreprises. Et, déverser dans la rue près de 150 mille employés, avec un désagrément de à plus de 2 mille entreprises qui vivent dans le secteur plastique». Pour ce faire, les producteurs ont interpellé le chef de l’Etat pour qu’il recadre son ministre qui, contre et marées, veut agiter le front social.

AG
L’Expression

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