Ironie du sort. C’est le tout nouveau président de la Chambre des Comptes nommé par décret présidentiel, Canvally Diomandé, installé solennellement dans ses nouvelles fonctions, lundi dernier ( Cocody-hôtel communal), qui porte l’estocade à la politique démagogique d’Alassane ouattara, relative au fameux slogan baptisé « Côte d’Ivoire émergente à l’horizon2020 ».
Pour le président de la Chambre des Comptes, qui animait une conférence articulée autour du thème: «la contribution de la Cour Suprême à l’émergence de la Côte d’Ivoire en 2020, le rôle spécifique de la Chambre des Comptes », on ne devient pas un pays émergent par hasard ou sur papier, ou comme dirait l’autre, «dans la bouche». Mais, bien des critères sont à remplir pour avoir ce statut.
Disséquant son exposé inaugural de l’audience solennelle de rentrée judiciaire de la Cour Suprême, le conférencier a montré que l’ambition du chef de l’état est illusoire. Tant les critères consacrant un pays émergent, énumérés par le magistrat économiste, ne collent pas à la Côte d’ivoire. «Les spécialistes s’accordent sur les trois critères suivants pour désigner un pays comme émergent : premièrement, une forte croissance économique, au moins 7 % pendant une longue période.
Deuxièmement, cette forte croissance doit être inclusive, c’est-à-dire qu’elle doit profiter à une proportion significative de la population. Enfin, le pays doit participer au système productif mondial, cela veut dire que la Côte d’Ivoire doit réussir à attirer les investisseurs étrangers, en particulier les entreprises multinationales, pour y implanter des filiales et produire dans notre pays, permettant ainsi d’intégrer celui-ci aux échanges mondiaux », a égrené le conférencier. On le voit bien, entre ces critères et les objectifs visés par la Côte d’ivoire, il y a un gap. Même si le conférencier note que le taux de croissance va s’établir à au moins 10% dès 2015.
Notre Voie
Félix Téha Dessrait
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