Abidjan – Cinq mineurs clandestins ont été condamnés à des peines de prison ferme pour « orpaillage illégal » dans un parc national protégé de Côte d’Ivoire, a annoncé mardi un responsable ivoirien de l’administration des Eaux et forêts.
Soixante-deux orpailleurs ont été arrêtés ces derniers mois, dont 47 en octobre dans la région de Bouna et Téhini (nord-est), située au sein du parc de la Comoé, a déclaré à l’AFP le directeur du parc, Roger Yao Kouadio. Le parc de la Comoé a été placé en 2003 sur la liste du patrimoine mondial en péril par l’Unesco.
« Quatre d’entre eux ont été condamnés à six mois de prison et un à huit mois », a expliqué M. Kouadio, soulignant que l’activité « très illégale de ces personnes affectait la faune et la flore » de cette réserve.
« Les chercheurs d’or creusent des tranchées qui détruisent le sol et toute la végétation, mettant en danger les animaux et la biodiversité du parc », a-t-il dénoncé.
Ces poursuites interviennent après la décision du gouvernement ivoirien de fermer près de 150 mines d’or clandestines dans le nord et le centre de la Côte d’Ivoire. Cette décision interdit toute activité d’exploitation minière artisanale jusqu’en décembre.
Le parc de la Comoé, d’une superficie de 1,1 million d’hectares, a été classé « en péril » par l’Unesco du fait de la crise politico-militaire qu’a connue le pays entre 2000 et 2011, qui a entraîné « l’absence de l’autorité de gestion et l’exacerbation du braconnage », a expliqué un agent des Eaux et forêts.
Des milliers de chercheurs d’or ont fait leur apparition depuis quelques années dans le pays, exploitant illicitement ce métal dans des dizaines de mines artisanales.
Outre l’orpaillage artisanal, la Côte d’Ivoire a inauguré en début d’année sa quatrième mine d’or industrielle dans le sud-ouest du pays, censée faire passer la production aurifère nationale de 13 à 16 tonnes par an.
L’activité minière ne représente pas plus de 5% du PIB ivoirien, selon le ministère des Mines.
Le pays a annoncé la découverte de son plus grand gisement d’or, aux réserves évaluées à 200 tonnes. La mine à ciel ouvert du Yaouré, près de la capitale politique Yamoussoukro, produira son premier lingot en 2017.
ck/jf/sba/tmo
AFP
Commentaires Facebook