Le parti du président Blaise Compaoré, trois semaines après sa chute, a reconnu mercredi avoir commis « une erreur d’appréciation » en poursuivant le projet de révision de la Constitution, qui devait permettre son maintien au pouvoir.
Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) a également affirmé sa volonté de « contribuer, pour la part qui (lui) incombera », au retour du Burkina à un régime démocratique, après une transition qu’il souhaite « apaisée et inclusive », dans un communiqué.
Le CDP, dans un mea culpa tardif, a indiqué vouloir « assumer sa part de responsabilité » dans les soulèvements populaires du 30 octobre, qui ont fait une quinzaine de morts et ont abouti à l’incendie de plusieurs bâtiments, dont l’Assemblée nationale.
Il reconnaît « avec lucidité et humilité » avoir « commis une erreur d’appréciation » en poursuivant le processus de modification constitutionnelle « sans mesurer l’ampleur de l’hostilité » que soulevait cette mesure.
Cet aveu intervient alors que le nouveau Premier ministre, le lieutenant-colonel Isaac Zida, est en train de former le futur gouvernement de la transition, dont de nombreux acteurs civils souhaitent voir les partis pro-Compaoré exclus.
Plusieurs partis de la mouvance présidentielle, dont l’Alliance pour la démocratie et la fédération/Rassemblement démocratique africain (ADF/RDA, 3e parti politique avant la chute de Compaoré), ont également fait ces derniers jours des déclarations publiques de contrition, implorant le « pardon du peuple ».
AIB/AIP
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