Revenu de sa formation, l’ex-commandant de la zone 2 des Forces Nouvelles (Katiola-Dabakala-Niakara-Tafiré) et ex-secrétaire général de l’ex-Ansi, Hervé Touré a été ce matin appelé tel un sapeur pompier. Il s’est dès cet instant mis au travail, recoupant les informations de terrain sur l’ensemble des villes. Il a avec maestria mais fermeté militaire réussi à ramener les éléments à de meilleurs sentiments. Avant le communiqué qui fâche.
« N’affaiblissez pas le Président »
Le lieutenant-colonel Hervé Touré a expliqué avec des détails de vive voix, selon une source qui a participé aux échanges pourquoi les mutins devraient privilégier les « points légitimes » de dialogue.
Il a clairement fait comprendre que « le président sera affaibli sur le plan national et international » quand »nos adversaires seront contents » a-t-il fait savoir aux envoyés des militaires mecontents. Il leur a fait, toujours selon une source militaire, que »tout le monde fera le stage ». »N’affaiblissez pas le Président, continuons le dialogue, on est ensemble, sachons poser les problèmes » a recommandé Vetcho. Lundi nuit, les Lt-colonels Cherif Ousmane et Zakaria Koné, arrivés à Bouaké selon les soldats n’ont pu rencontrer les meneurs de la fronde et la troupe. »Posez les revendications légitimes qui peuvent être réglées maintenant » a conseillé l’un des rares officiers a qui les soldats veulent parler. La confiance s’est effritée entre la hiérarchie des FRCI et leurs hommes.
Les acquis et la poudre inflammable
Selon l’un des participants à la rencontre téléphonique depuis Bouaké, »nous avons eu du Chef de l’Etat le paiement du rappel de deux ans (2009-2011), le bail, le paiement des frais de mission et les stages ». Avant de préciser que »la sortie du ministre délégué a la Défense ne corrobore pas ce que l’officier nous a dit ce matin, c’est une sortie inopportune et hasardeuse ». Sur le coup, les soldats se sont rendus à Rti Bouaké pour y enregistrer un message qui dénonce le communiqué du ministre. Ils veulent qu’il revienne sur le plateau pour relever clairement ce que le Président a dit. Cette affaire a aussi mis à nu les tares dans la communication autour du Président Ouattara. Tout le monde vient parler en son nom sans l’avoir vu. Les soldats ont affirmé que le chef d’état-major général de l’armée avait soutenu que Alassane Ouattara avait refusé de payer ce rappel financier. A la lumière de ce qui se passe, on se rend bien compte que le Chef de l’Etat, dès que saisi d’une affaire, la règle immédiatement.
Adam’s Régis Souaga
Lebanco.net
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