Parer au plus pressé
Par Hervé Coulibaly Connectionivoirienne.net 14|11|2014
Malgré un chiffre d’affaire de plus de 1608 milliards de CFA [2,4 milliards d’euros], la Société ivoirienne de raffinage peine à autofinancer ses investissements. Cette situation selon les responsables de la compagnie, interrogés par Jeune-Afrique, est due à deux raisons principales, les marges très maigres réalisées sur les ventes et les nombreuses dettes impayées. L’Etat de Côte-d’Ivoire doit un peu plus de 50 milliards de FCFA à la compagnie. La SIR se trouve obligée de se tourner vers les investisseurs privés, banques et fonds, pour pouvoir financer ses achats en bruts et financer ses désirs d’expansion. «Au cours du premier semestre 2014, la Société générale de banques en Côte d’Ivoire (SGBCI) avait déjà mis à sa disposition une ligne de crédit de 150 millions de dollars. » révèle le journaliste Baudelaire Mieu de Jeune-Afrique. La SIR avait auparavant bénéficié de 300 millions de dollars débloqués par la Société financière internationale (IFC), BNP Paribas et Standard Chartered. La compagnie compte aussi augmenter sa production de burt pour passer de 80.000 barils/jour à 100.000 barils/jour. La situation financière de la SIR ressemble étrangement à celle de Petroci, à la quelle l’Etat de Côte-d’Ivoire doit plus de 40 milliards. La SIR a produit plus de 4 millions de tonnes de produits raffinés en 2013. Trois millions de tonnes étaient exportés vers le Benin, le Burkina-Faso, le Nigeria, le Liberia et le Mali. La différence de 1 million de tonnes était vendue sur le marché ivoirien.
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