L’ex-président burkinabé Blaise Compaoré, après avoir été chassé du pouvoir par la rue, est depuis sa chute, en exil en Côte d’Ivoire. Sa présence sur le sol ivoirien ne ferait pas plaisir au régime ivoirien.
« Le président Compaoré va bien moralement , physiquement, soucieux de ce qui se passe dans son pays. Le président Compaoré restera aussi longtemps qu’il le désire en Côte d’Ivoire », s’est confié à la presse le chef de l’Etat Alassane Ouattara. C’était à son retour de Yamoussoukro d’où il venait de rendre une visite de ‘’courtoisie’’ à son ex-homologue Blaise Compaoré en exil en Côte d’Ivoire. Rien qu’en se fiant à cette déclaration du chef de l’Etat, on peut conclure que Blaise Compaoré est le bienvenu en Côte d’Ivoire. Seulement que des considérations politiques font douter de la véracité de cette déclaration. Pour rappel, le chef de l’Etat négocie auprès de ses concitoyens, un second mandat en 2015. Pour cela il a besoin d’être en parfaite symbiose avec tous les Ivoiriens afin que ces derniers acceptent en 2015 de lui accorder ce second mandat. Or il se trouve que certains Ivoiriens estiment que l’ex-président burkinabé n’est pas le bienvenu en Côte d’Ivoire. Il est accusé par une frange de la population d’avoir été le parrain de l’ex-rébellion qui a planté le glaive dans le sein de la mère patrie en 2002.
Rien qu’à la vue de Blaise Compaoré les populations se souviennent des affres que l’ex-rébellion leur a fait subir. Déjà plusieurs voix se sont levées pour dénoncer la présence de Blaise Compaoré en terre ivoirienne et demander officiellement au natif de Zinaré de quitter le pays. Au rang de ces voix hostiles figure celle de la principale force de l’opposition politique ivoirienne, le FPI de Laurent Gbagbo. La JFPI ainsi que de nombreuses autres voix des Ivoiriens ont suivi celle du FPI pour réclamer le départ de Compaoré de la Côte d’Ivoire. Du coup, l’ex-chef de l’Etat burkinabé devient un visiteur encombrant pour son hôte. Car un séjour prolongé de l’époux de Chantal pourrait ‘’gâter’’ les choses entre le chef de l’Etat et ses concitoyens. Le régime le sachant, crierait son soutien à son illustre hôte le jour, et clamerait son embarras la nuit.
Avec Le Quotidient d’Abidjan
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