Le risque d’ébola en France est très faible selon Prof. Jean-François Delfraissy (coordinateur)

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(Reuters Actualisé avec Côte d’Ivoire, précisions)

PARIS, 4 novembre (Reuters) – Le risque d’une épidémie d’ébola en France est extrêmement faible, a déclaré mardi le coordinateur interministériel des opérations de lutte contre le virus de la fièvre hémorragique qui a fait près de 5.000 morts en Afrique de l’Ouest. « Je pense qu’il n’y aura pas d’épidémie d’Ebola en France et le risque d’ébola en France est extrêmement faible », a dit le professeur Jean-François Delfraissy, devant la commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale. « Ce qu’on va voir, ce sont des cas de jeunes médecins qui sont rapatriés (…) On peut imaginer qu’on ait quelques cas de ce type quelles que soient les précautions qu’on prenne », a-t-il dit. Un employé de l’Onu a été hospitalisé ce week-end à l’hôpital militaire de Bégin de Saint-Mandé, près de Paris, après avoir contracté ébola en Sierra Leone, l’un des trois pays d’Afrique de l’Ouest les plus touchés par l’épidémie avec la Guinée et le Libéria. Mi-septembre, une infirmière française contaminée par le virus lors d’une mission de Médecins sans frontières (MSF) au Liberia avait été hospitalisée à l’hôpital Bégin, avant de le quitter, guérie, début octobre. Il s’agissait du premier cas de fièvre Ebola sur le territoire français. « Globalement, on n’aura pas d’épidémie large en France », a dit le professeur Delfraissy. « Mais le degré d’acceptabilité par la nation va probablement être très faible. » « Dès qu’on va être au-dessus de quatre ou cinq cas, surtout s’ils sont assez rapprochés, ça va être considéré comme le début d’une épidémie, donc on va rentrer dans une large incohérence médiatique qui va être relativement difficile à gérer », a-t-il ajouté. « On peut s’y attendre et il faut la préparer mais ça ne fait pas une épidémie même si on en parle beaucoup dans les médias. » SCENARIO NOIR La France a mis en place mi-octobre un dispositif de contrôle sanitaire à l’arrivée sur son sol des vols en provenance des zones touchées par Ebola. François Hollande a déclaré le 6 octobre que la France serait en mesure de soigner des malades d’Ebola si des cas se produisaient sur le territoire national. Au total, douze hôpitaux sont prêts à accueillir d’éventuels patients victimes d’Ebola dans plusieurs villes de France, dont Lille, Marseille, Bordeaux, Rennes ou encore Strasbourg, et en région parisienne. « Le scénario noir qui pourrait arriver c’est si on avait une atteinte massive et importante au niveau de la Côte d’Ivoire parce que là ça changerait la donne complètement », a estimé Jean-François Delfraissy, évoquant une éventuelle vague de retour de la communauté française présente dans le pays, forte de quelque 15.000 ressortissants. En déplacement en Côte d’Ivoire fin octobre, le président de l’Assemblée nationale Claude Bartolone a annoncé le déblocage d’une aide de 9 millions d’euros pour aider le pays à se protéger face à Ebola.

(Marine Pennetier, édité par Yves Clarisse)

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