Blaise Compaoré doit partir de la Côte-d’Ivoire

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Déclaration de la Cellule de Veille et d’Éveil (CVE) sur le cas Compaoré

Après 27 années de pouvoir sans partage, Blaise Compaoré a été chassé par le peuple burkinabé.
Leader corrompu, dictateur et pyromane de la sous-région ouest-africaine, Blaise n’a ménagé aucun effort pour s’éterniser à son poste par tous les moyens. Sa dernière œuvre était de modifier la constitution à travers un référendum en vue de briguer un nouveau mandat.
Mais le vaillant peuple Burkinabé a mis fin au long règne du dictateur en l’obligeant à la démission le 1er novembre 2014.
Bras séculier de la francafrique en Afrique de l’Ouest, Compaoré a déstabilisé tous les pays de la zone.
En Côte d’Ivoire, son nom restera de façon indélébile dans la mémoire des Ivoiriens. En effet il a été le bourreau des Ivoiriens puisqu’il a coparrainé la rébellion qui a endeuillé des milliers de familles.
La Cellule de Veille et d’Eveil (CVE), porte-parole de la conscience et de la majorité silencieuse ivoirienne, voudrait marquer ici, son opposition à l’exil doré du boucher du Faso.
Depuis trois ans, nous sommes à la difficile épreuve de la réconciliation. Et les efforts que les uns et les autres ont fournis nous ont permis de parvenir à une paix qui est encore fragile. Nous pensons, jusqu’à preuve du contraire, que Monsieur Blaise Compaoré est en transit dans notre pays. Nous souhaitons donc que ce transit n’excède pas 15 jours pour préserver la paix.
Monsieur Compaoré doit partir de la Côte d’Ivoire. Lui qui a passé plus d’un quart de siècle au pouvoir a eu le temps de beaucoup apprendre sauf les règles élémentaires de la démocratie.
Demander à Monsieur Blaise Compaoré de partir n’est ni un acte xénophobe ni un manque d’humanisme. C’est l’expression du profond respect pour les morts de la crise ivoirienne.
Malgré cette crise qui profondément balafré la CI, nous continuons de vivre en bonne intelligence avec plus de 2 millions de burkinabé qui nous ont fait l’amitié de vivre dans notre pays. Sa fuite précipitée du Burkina Faso traduit la volonté de ce peuple. Lui accorder l’asile en Côte d’Ivoire est une insulte à la jeunesse burkinabé qui a sué eau et sang pour faire respecter leur constitution et une insulte à nos morts.
Par humanisme notre pays a veillé à préserver son intégrité physique en lui permettant de quitter le Burkina Faso qu’il a contribué à mettre à feu et sang pour un pied à terre en Côte d’Ivoire. Mais de là à lui accorder un asile définitif est indécent car notre pays est profondément attachés aux idéaux de paix, de justice et aux valeurs démocratiques.Il ne peut donc profiter d’un exil doré dans un pays qu’il a régulièrement déstabilisé.
Pour la sécurité des Ivoiriens et pour la paix au Burkina, CVE demande aux autorités ivoiriennes de prendre les dispositions nécessaires pour que Blaise Compaoré quitte notre pays.
Pour CVE, la douleur des blessures de Compaoré est tellement vivace que sa présence en Côte d’Ivoire pourrait susciter des mouvements sociaux capables de rompre cette paix fragile.
Nous jeunes africains , nous sommes désormais décidés à verser la dernière goutte de son sang pour sauver la terre que nos ancêtres nous ont légué. La révolution Burkinabé ne sera pas la dernière sur le continent car les Africains ne peuvent plus accepter ceux qui grossissent et qui s’enrichissent en affamant les petits et en suçant le sang des faibles.
Dieu te bénisse et te garde Côte d’Ivoire !
Fait à Abidjan, le 4 novembre 2014
Prao Yao Séraphin
Porte-parole de la Cellule de Veille et d’Eveil (CVE)

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