Par Bernard Bougoun
Le chef de l’Etat burkinabè, le lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida a rassuré lundi à Ouagadougou, en présence des diplomates que la transition pour aboutir à une vie constitutionnelle normale sera dirigée par une « personnalité consensuelle », lors d’une rencontre.
Lt-col Yacouba Isaac Zida, le nouvel homme fort du Burkina
« Un organe de transition dans un cadre constitutionnel sera géré par une personnalité consensuelle désignée par tous les acteurs de la vie nationale », a affirmé le lieutenant-colonel Zida, expliquant aux ambassadeurs de l’Union européenne, des Etats Unis entre autres que l’armée est en contact avec les différents acteurs de la vie politique pour remettre « sur pied le pouvoir exécutif qui est vacant ».
En effet à la suite des manifestations contre un projet de loi portant modification de la Constitution en son article 37 adopté le 21 octobre 2014 en Conseil des ministres extraordinaire, le président Blaise Compaoré, 63 ans, au pouvoir depuis 27, qui voulait lever la limitation des mandats présidentiels pour se représenter en 2015, a, sous la pression des manifestants démissionner le 31 octobre.
Actuellement porté à la tête de la Nation par ses frères d’arme, le lieutenant-colonel Zida est contesté par une partie des manifestants qui a souhaité qu’on remette le pouvoir à un civil pour conduire la transition.
Le dimanche, répondant à un appel de l’opposition, des centaines de manifestants qui ont estimé que l’armée à confisquer leur victoire voulaient à partir de la télévision nationale porter Saran Sérémé, une opposante, à la tête de l’exécutif. Des tirs de sommation exécutés par les forces de l’ordre pour disperser les manifestants ont provoqué un mort.
La communauté internationale a affiché sa position contre l’armée et demande que les militaires remettent le pouvoir aux civils.
BBO
Alerte-info.net
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