Le général retraité Kouamé Lougué , à qui des dizaines de milliers de manifestants ont demandé jeudi à Ouagadougou de prendre le pouvoir,dit qu’il ne serait plus en vie s’il avait avait répondu à l’appel des manifestants. (BBC Afrique)
Le général burkinabé à la retraite, Kouamé Lougué, affirme avoir été marginalisé par ses frères d’armes lors des tractations pour désigner le chef d’Etat par intérim. Lors du soulèvement contre le président déchu Blaise Compaoré, les foules scandaient le nom du général Lougué, l’invitant à prendre « ses responsabilités ».
Dans une interview à la BBC, l’ancien ministre de la défense de Blaise Compaoré soutient avoir gardé le silence à son corps défendant. « Mes frères d’armes ont tout fait sans m’associer, » déclare le général Lougué qui indique qu’il s’est efforcé à se faire entendre en vain. L’officier précise qu’il n’a eu d’avis sur aucun des communiqués successifs lus à l’état-major général des armées, annonçant la dissolution du gouvernement, de l’assemblée, puis ensuite la démission de Blaise Compaoré. « J’étais obligé de quitter parce que mon garde-de-corps m’a prévenu que si je ne quittais pas la salle, c’est mon cadavre qu’on viendrait prendre. » Général Kouamé Lougué Le général Lougué a pris sa retraite en 2004 après avoir été cité dans une affaire de tentative de coup d’Etat dont il a été innocenté par la suite. Le militaire jouit d’une image favorable auprès de l’opinion dans son pays, une explication en partie des sollicitations qui lui étaient lancées par la foule. Dans son interview à la BBC, le général Lougué affirme s’être rendu pour les tractations avec ses frères d’armes, mais souligne qu’il a dû se retirer parce que l’atmosphère dans la salle était devenue tendue et qu’il risquait pour sa vie.
Avec BBC Afrique
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