Côte d’Ivoire – Cémoi 1er gros industriel du cacao à installer une chocolaterie dans le pays

Photo Lemoine/Sipa
Photo Lemoine/Sipa

Cémoi installe une chocolaterie en Côte d’Ivoire pour conquérir l’Afrique

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En décembre, Cémoi posera la première pierre de sa deuxième usine située à Abidjan. L’entreprise familiale, premier chocolatier français, numéro trois européen (derrière Barry Callebaut et Cargill), sera ainsi le premier industriel occidental à installer une chocolaterie en Côte d’Ivoire. Le nouveau site – extension de l’usine actuelle, qui sert uniquement les grands chocolatiers – lui permettra de proposer des produits finis sur le marché africain à partir de cacao local. Un investissement de 6 millions d’euros et la perspective de 350 créations d’emploi pour Cémoi, qui a fait de l’Afrique l’un de ses nouveaux chantiers.

Les concurrents importent leurs produits

Ces produits, qui seront donc préparés sur place à partir de mi-2015, étaient jusque-là conçus en France, inspirés de produits vendus en Europe aux restaurateurs. Sur les emballages a été apposé le label «pur cacao de Côte d’Ivoire», mis en place par Cémoi pour garantir l’origine et la qualité (…) L’entreprise souhaite désormais diversifier ses circuits de distribution. «Tout le monde en Côte d’Ivoire prend son petit déjeuner à l’extérieur, nous devons fournir les vendeurs qui interviennent sur le chemin de la maison au travail», ajoute Patrick Poirrier. Des industriels comme Unilever (Knorr), Nestlé (Nescafé) ou Bel (La Vache qui rit) ont ainsi recours en ville comme dans les campagnes à des vendeurs ambulants, à vélo ou à pied, qui vont à la rencontre des consommateurs.

«L’objectif est de prendre 10 à 15 % de ce marché – soit 4000 à 5000 tonnes – d’ici à quatre ans, déclare Patrick Poirrier, qui réalise aujourd’hui 50 millions d’euros de chiffre d’affaires en Côte d’Ivoire (6 % de l’activité). Nous voulons faire de l’Afrique l’un de nos piliers à l’export. La course y est aujourd’hui lancée.» Cémoi est en concurrence frontale avec des poids lourds comme Nestlé, Mondelez ou encore Mars, qui importent la plupart de leurs produits.

Keren Lentschner
LeFigaro.fr

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