Par Serge Alain Koffi
Le gouvernement ivoirien a assuré mercredi n’avoir “pas été saisi’’ pour une “quelconque médiation’’ dans la crise politique au Burkina, indiquant toutefois que “tout ce qui touche’’ son voisin, le “concerne’’.
“Le Burkina est un pays frère et ami. Tout ce qui arrive au Burkina évidemment concerne la Côte d’Ivoire’’, a déclaré la porte-parole adjointe du gouvernement, Affoussiata Bamba, face à la presse, à l’issue d’une réunion du conseil des ministres.
“Si le chef de l’Etat (Alassane Ouattara) estime opportun, il parlera au président (burkinabé) Blaise Compaoré qui est un ami de la Côte d’Ivoire’’, a poursuivi la ministre de la Communication, ajoutant que le gouvernement ivoirien n’avait pas été “pour l’heure saisi par les autorités burkinabés pour envisager une quelconque médiation’’.
Le pouvoir burkinabé fait face depuis mardi à un soulèvement populaire.
A l’appel de l’opposition, des centaines de milliers de Burkinabè sont descendus dans la rue pour dénoncer un projet de révision constitutionnelle permettant le maintien à la tête du pays du président Blaise Compaoré, au pouvoir depuis 27 ans.
L’Assemblée nationale doit examiner jeudi un projet de loi gouvernemental, visant à réviser l’article 37 de la loi fondamentale pour faire passer de deux à trois le nombre maximum de quinquennats présidentiels.
Ce changement permettrait à M. Compaoré, qui devait achever en 2015 son dernier mandat, de concourir à nouveau à l’élection présidentielle. Arrivé au pouvoir en 1987 par un putsch, il terminera l’an prochain son deuxième quinquennat (2005-2015) après avoir effectué deux septennats (1992-2005).
En janvier, le pouvoir d’Abidjan avait tenté une médiation entre le Congrès pour la démocratie et la paix (CDP), le parti de M. Compaoré, et plusieurs de ses cadres dissidents qui avaient rejoint l’opposition.
SKO
Alerte-info.net
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