L’annonce de la candidature de Laurent Gbagbo à la présidence du Front populaire ivoirien (Fpi) fait couler beaucoup d’encre et de salive au sein de son parti, de l’opinion nationale et internationale.
(…) Sur le sujet, la Cpi a déclaré dans un courriel qu’elle n’est pas l’autorité compétente pour répondre à la question. «La Cpi est une institution indépendante et purement judiciaire. La Cpi n’intervient pas dans les questions d’ordre politique. Il appartient aux autorités du pays concerné d’appliquer ou d’interpréter leur Constitution et leurs lois. La Cpi n’est pas l’autorité compétente donc pour répondre à cette question », a répondu, hier, dans un courriel, l’Unité des affaires publiques de la Cpi. Si la Haye ne semble pas être opposée à la candidature de Laurent Gbagbo, est-ce que le ministère de l’Intérieur validera les résultats du Congrès s’il venait à être élu à la présidence du Fpi ?
Pour rappel, après son élection en 2000, Laurent Gbagbo a démissionné du poste de président du Fpi, comme le disent les textes de son parti. L’article 54 de la Constitution stipule également que «les fonctions de président de la République sont incompatibles avec l’exercice de tout mandat parlementaire, de tout emploi public, de toute activité professionnelle et de toute fonction de dirigeant de parti politique». C’est conformément à ces textes que Laurent Gbagbo a rendu le tablier de président du Fpi, redevenant un militant de base.
Le Mandat
Konan Kan
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