Côte d’Ivoire – Augustin Thiam « chef des Akouè » par arrêté préfectoral

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Du nouveau dans la crise qui sévit au niveau de la chefferie cantonale Akouè (sous groupe de l’ethnie Baoulé de Yamoussoukro auquel appartient feu Félix Houphouët-Boigny). Le préfet de région, préfet du département de Yamoussoukro, André Ekponon Aassoumoun, a délivré un arrêté préfectoral au gouverneur du district de Yamoussoukro, Dr. Thiam Abdoulaye Houphouët Augustin ; le reconnaissant ainsi officiellement comme le chef canton du peuple Akouè. Cela au détriment d’Augustin Dahouet, désigné par certains chefs traditionnels Akouè comme chef de canton et entériné par la royauté d’Oualebo-Sakassou. Signé le 16 octobre 2014, l’arrêté préfectoral a été présenté à l’ensemble des chefs Akouè, le mercredi 22 octobre dernier, dans les locaux de la sous-préfecture par nanan Konan Kan, chef du village de Kami, garant intérimaire de la chefferie traditionnelle de N’Gokro. il avait à ses côtés les membres du bureau de l’Agoua (organisation des chefs traditionnels de Yamoussoukro).

« Un document sans valeur juridique », selon les proches d’Augustin Dahouet

«Les partisans de Thiam jubilent pour rien. Ce document est sans valeur juridique », disent-ils. «Primo, l’administration ivoirienne, depuis l’indépendance, ne reconnait pas la chefferie cantonale. Sur quoi donc se fonde le préfet pour délivrer un arrêté préfectoral portant nomination d’un chef canton ? C’est une première et cela n’a jamais existé. La preuve est que les rois qui règnent actuellement ne disposent pas d’arrêté parce que non reconnus par l’administration. Mais ils règnent néanmoins sur leurs peuples respectifs. Secundo, dans la nouvelle loi qui confère un statut à la chefferie traditionnelle, ce n’est pas le préfet qui délivre l’arrêté. C’est plutôt la future chambre des rois et chefs traditionnels qui sera mise en place qui définira qui est chef de canton ou chef de village.

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