Près de 150 mines d’or clandestines fermées en Côte d’Ivoire
La mesure de « fermeture immédiate » concerne « 148 sites illicites et clandestins d’exploitation, localisés dans le nord et le centre du pays ». Une décision qui intervient après la mort de cinq orpailleurs
Moins de dix jours après la mort dans un éboulement de cinq personnes, dont des enfants, les autorités agissent. Près de 150 mines d’or clandestines ont été fermées dans le nord et le centre de la Côte d’Ivoire, a annoncé le gouvernement ivoirien, mercredi 22 octobre. Le pays a décidé de « l’interdiction pendant trois mois de toute activité d’exploitation minière artisanale », a déclaré Affoussiata Bamba-Lamine, porte-parole adjointe du gouvernement.
La mesure de « fermeture immédiate » concerne « 148 sites illicites et clandestins d’exploitation, localisés dans le nord et le centre du pays », a précisé Affoussiata Bamba-Lamine lors d’une conférence de presse. Un « programme de rationalisation de l’orpaillage » mis en place par le gouvernement entend « réorganiser » le secteur, à travers un « exercice légal » de l’activité d’orpaillage, encadré par l’administration minière, a-t-elle ajouté.
Des milliers d’orpailleurs s’activent en Côte d’Ivoire
Cinq mineurs illégaux, dont des enfants, ont été tués le 13 octobre dans l’effondrement d’une mine d’or clandestine à Sakassou, dans le centre de la Côte d’Ivoire. Les victimes, de « nationalité burkinabè, exploitaient une mine clandestine », avait souligné le préfet de Sakassou, déplorant la « régularité de ce genre d’accidents ».
La Côte d’Ivoire a inauguré en début d’année sa quatrième mine d’or dans le sud-ouest du pays, censée faire passer la production aurifère nationale de 13 à 16 tonnes par an. L’activité minière ne représente pas plus de 5% du PIB ivoirien, selon le ministère des Mines. Toutefois, des milliers d’orpailleurs ont fait leur apparition depuis quelques années, exploitant illicitement l’or dans des dizaines de mines artisanales à travers le pays.
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