Par Serge Alain Koffi
Le procès en assises de 83 personnalités proches de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo “a été conçu’’ par le pouvoir d’Abidjan “pour parasiter’’ l’élection présidentielle de 2015, a affirmé mercredi l’opposant Mamadou Koulibaly, dans un entretien à Radio France internationale (RFI).
“Ce procès a été conçu pour parasiter l’année électorale’’, a indiqué le président de Liberté et Démocratie pour la République (LIDER, opposition) Mamadou Koulibaly, interrogé par la radio française.
Selon Mamadou Koulibaly qui s’est comme le chef de l’Etat sortant Alassane, déclaré candidat à la présidentielle de 2015, ce procès ne sera pas celui des accusés mais plutôt celui de la justice ivoirienne elle-même.
“Il y a un seul camp qu’on ne fait que juger. C’est triste’’, a expliqué l’ancien président de l’assemblée nationale, estimant le procès traduit “un fiasco’’ de la politique du chef de l’Etat Alassane Ouattara.
Mamadou Koulibaly dit ne pas “attendre grande chose’’ de ce procès dans lequel “il n’y a qu’un seul camp qu’on juge’’.
Mercredi, devrait débuter à la Cour d’assises d’Abidjan le procès de 83 personnalités dont Simone Gbagbo, l’ex-Première dame, Michel Gbagbo, le fils de l’ancien président et Pascal Affi N’Guessan, le patron du Front populaire ivoirien (FPI), le parti de Laurent Gbagbo.
Le procès en fin de compte ne pourra pas s’ouvrir mercredi comme initialement prévu en raison d’ “un retard dans les actes préparatoires’’, a indiqué mardi soir à ALERTE INFO, Me Mathurin Dirabou, membre du collectif des avocats des accusés.
Les 83 personnalités sont cités à comparaître pour leur rôle présumé dans la crise post-électorale de 2010-2011.
Elles sont accusées d’ “atteinte à la sûreté de l’Etat, complot contre la défense nationale, constitution et direction de bandes armées, attentat à l’ordre public’’.
Face à la presse, Pascal Affi N’Guessan a dénoncé lundi un procès « politique » visant à « museler l’opposition » avant la présidentielle de 2015.
Le régime veut « décapiter et museler l’opposition à l’approche des échéances électorales de 2015 », a accusé le président du FPI, pour qui cette procédure constitue « le pendant national » du procès de Laurent Gbagbo devant la Cour pénale internationale (CPI), qui le poursuit pour « crimes contre l’humanité ».
SKO
Source: Alerte-info.net
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