Un journaliste International de nationalité ivoirienne en détention à la Prison centrale de Bamako. HERVE COHX face à la presse.
En détention sous mandat de dépôt par le Juge d’instruction Modibo Keita Simbo du Tribunal de 1ere instance de la commune I du District de Bamako, le confrère dénonce une légèreté de l’appareil judiciaire malienne. Ce weekend end, nous avons rendu visite à Cohx Hervé pour savoir davantage sur cette détention.
Bonjour, merci de vous présenter à nos lecteurs,
HERVE COHX: Merci cher confrère, je suis Hervé Cohx, journaliste, je suis également Directeur de publication du journal Directabidjan.com dont le siège est à Paris en France. Je suis détenteur de plusieurs cartes de presse, je suis régulièrement inscrits à l’Association de la presse francophone, à la presse panafricaine et aussi au conseil de la présidence de l’Union des Journalistes Ivoiriens de France.
Diasporaction.com : Comment êtes-vous arrivé à la prison centrale de Bamako et depuis combien de temps vous y êtes ?
HERVE COHX: En fait, c’est une histoire rocambolesque qui étonne tout le monde, moi-même y compris. Je suis arrivé pour la première fois au Mali dans le cadre de mes activités journalistiques. Partant de là, j’ai été pris en compte officiellement par le Groupe Africa Leaders qui a signé un contrat avec l’hôtel Mistral sis à Boulkassombougou en commune I du District de Bamako pour une prise en charge. Du début Septembre 2013 au 09 Avril 2014, jour de ma détention à la prison centrale de Bamako, la facture d’une valeur de 3.375.000 FCFA n’a pas été payée. Le Directeur du Groupe Africa Leaders était pourtant en contact permanant et direct avec le promoteur et M. Touré, le gérant principal du MISTRAL. Souvent, c’est M. Touré qui m’informait que le promoteur ‘’ Vieux Diawara ‘’ réclamait son argent et que le Directeur du Groupe Africa Leaders faisait la sourde oreille. Ne voyant pas les choses claires, l’hôtel a sollicité les services de Maître Emmanuel, un huissier de justice pour réclamer l’argent au Directeur du Groupe Africa Leaders. A ce moment, la communication se passait entre les deux parties. Alors, selon les dires de M. Touré, le promoteur en la personne de Vieux Diawara n’aurait pas apprécié la nature des derniers échanges qu’il a eus avec le Directeur du Groupe Africa Leaders. C’est ainsi qu’il a fait appel au Juge Modibo Simbo pour me faire arrêter.
Depuis votre arrestation, êtes-vous rentré en contact avec le Directeur du Groupe Africa Leaders ? Ou est-il passé selon vous ?
HERVE COHX: Dans la forme, comme dans le fond, je ne comprends pas pour quoi l’on m’a arrêté. Je suis un croyant, j’ai passé une partie de ma vie en voyageant. Jamais, je n’ai rencontré des problèmes de ce genre. Le lendemain de mon arrestation, le Directeur du Groupe Africa Leaders est passé me voir à la prison centrale de Bamako ou je suis actuellement pour me rassurer que l’argent sera payé et que je sortirai en moins d’une semaine. Depuis ce jour, plus de trace, Dieu seul reste mon soutien.
Monsieur Cohx, avez-vous été jugé ?
HERVE COHX: Depuis le 09 Avril que j’ai été placé sous mandat de dépôt, j’ai rencontré le juge d’instruction le 16 Avril. Il m’a dit qu’il était à la recherche du Directeur du Groupe Africa Leaders et qu’il a laissé une convocation à son domicile en main propre de sa femme. Depuis ce temps, plus de nouvelles. Le Juge Modibo Keita Simbo est affecté au tribunal des enfants comme procureur général. Je trouve cela inadmissible.
Quelles sont les démarches que vous avez entreprises jusqu’ici pour vous en sortir de cette situation ?
HERVE COHX: Merci. D’abord, j’ai eu le soutien d’une tierce personne que je laisse le nom dans l’anonymat, celui-ci est mon tuteur ici à la prison centrale. Il m’a conseillé une avocate qui a bien voulu régler le problème à l’amiable. Elle a rencontré le promoteur de l’hôtel MISTRAL pour retirer sa plainte. Mon matériel de communication étant encore à l’hôtel, elle propose l’évaluation afin que, après ma libération, je puisse payer la dette. Sur ce volet, le promoteur n’a pas l’air de comprendre, il est déterminé à finir ou plutôt à ternir mon image et ma carrière. Avant tout, un agent du tourisme, Monsieur Touré est passé pour plaider ma cause auprès de lui. Aussi, j’ai rencontré le régisseur de la prison centrale de Bamako pour lui expliquer que cela fait 6 mois et 2 semaines que je suis dans cette prison sans être jugé. Il était étonné, il a même demandé à son collaborateur d’adresser un courrier au procureur de la république de la commune I. La semaine dernière, il nous rapporte que le Juge Modibo Keita Simbo étant affecté ailleurs, a fermé son bureau et les dossiers qui y sont. Ce qui pose un réel problème.
Votre Mot de fin, Monsieur Hervé
HERVE COHX: Tout ce que Dieu fait est bon, je prie pour tous ceux qui m’ont causé du tort. Il y a trois personnes dans cette affaire. Monsieur Monoko Toaly, le directeur du Groupe Africa Leaders, le Promoteur du MISTRAL, ‘’Vieux Diawara’’ et le Juge Modibo Keita Simbo. Si le droit existe, alors au nom de la loi, je suis en détention à la place d’une autre personne. Je souhaite que ce droit soit dit, si je suis coupable, qu’on me condamne, au cas contraire, que je sois libéré sans conditions. Veuillez publier en plus de cette interview une copie de la facture et du contrat. Je vous remercie.
NB : pour plus d’information sur l’affaire Hervé Cohx en Prison, veuillez contacter son attaché de presse au +223 65375846 et à afrique.avenir2020@gmail.com
Propos recueilli par LEKE Dimitri
Journaliste, reporter Indépendant au Mali
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