OTTAWA – Une personne aurait été blessée par des coups de feu sur la colline du Parlement à Ottawa, mercredi matin, alors que le tireur aurait été tué, mais ce suspect pourrait avoir un complice toujours vivant.
Le suspect a été tué par le sergent d’armes de la Chambre des communes, Kevin Vickers, a affirmé le ministre des Anciens Combattants Julian Fantino à l’Agence QMI.
«Nous n’avons pas tous les détails, mais le sergent d’armes, un ancien policier de la GRC, est celui qui a affronté le tireur, ou au moins un d’entre eux, pour l’arrêter», a dit M. Fantino.
«Il a fait du bon travail, et ce que je comprends, il a touché le tireur qui est mort», a dit le ministre conservateur.
Le fil des événements est encore nébuleux et il existe de la confusion concernant le nombre de tireurs. La police d’Ottawa a toutefois mentionné que des coups de feu ont été tirés à trois endroits différents, au cénotaphe, à l’intérieur du Parlement et au Centre Rideau, un centre commercial situé à proximité.
L’agresseur avait le visage couvert par un tissu et de longs cheveux noirs, selon Scott Walsh, un travailleur de la construction qui se trouvait sur la colline du Parlement.
«Il est passé à cinq pieds de moi avec un fusil à double canon. Il a passé à côté d’une femme avec un enfant dans une poussette. Avec son fusil, il a réquisitionné une voiture et s’est dirigé vers l’arrière du Parlement. C’est la dernière fois que je l’ai vu», a affirmé Scott Walsh qui pense qu’il pourrait y avoir un complice parce qu’il a vu à ses côtés une autre personne portant un foulard sur la tête qui est semblable à celui qu’avait le suspect.
«C’est assez intense», a affirmé M. Scott.
La victime du tireur aurait été touchée près du cénotaphe à l’extérieur du Parlement. Le blessé pourrait être un membre des forces de sécurité. Des premiers soins lui ont été administrés sur place.
Selon un témoin travaillant au restaurant du Parlement, un homme rentrant dans l’édifice muni d’une carabine aurait tiré au moins un coup de feu.
«Tout s’est passé très vite», a affirmé Alain Merisier.
Dizaine de tirs
De son côté, le caméraman de TVA Nouvelles, Pierre Parent, dit avoir entendu une dizaine de coups de feu.
«Nous nous préparions à quitter le Parlement, lorsque [quelqu’un] a crié: attention, attention! a précisé un caméraman de TVA Nouvelles, Pierre Parent. J’ai reçu des éclats de pierre.»
«Tout s’est passé tellement vite, a ajouté M. Parent, que je n’ai pas pu identifier le tireur. Je ne sais même pas s’il était seul ou non.»
Sur une vidéo captée mercredi avant-midi par un reporter du Globe and Mail, on entend une rafale de coups de feu dont les détonations sont amplifiées par la configuration des lieux, tandis que des agents et policiers se déplacent dans le corridor du parlement en tentant de localiser le tireur. L’atmosphère était confuse et tendue.
Les parlementaires étaient dans l’édifice parce qu’ils étaient réunis pour les caucus de leurs partis respectifs.
Panique
«Il y a eu un mouvement de panique qui a duré une minute à une minute et demie. J’ai eu l’impression que l’individu savait ce qu’il faisait parce qu’il était à quelques pas du caucus», a affirmé le sénateur Pierre-Hugues Boisvenu.
«Quand vous avez l’impression que l’individu se dirige vers vous, que vous avez l’impression qu’il pourrait y avoir beaucoup de dégâts : vous avez peur. Toutes sortes de scénarios vous passent par la tête. C’est une situation dramatique», a précisé le sénateur conservateur.
«Le premier ministre a été évacué rapidement. Nous sommes toujours dans une salle et nous attendons toujours le signal pour retourner à nos bureaux», a ajouté M. Boisvenu qui a entendu «beaucoup de tirs».
D’autres parlementaires ont aussi été pris dans cette tourmente.
«Nous avons entendu un coup de feu venant du côté ouest de la partie inférieure de l’édifice», a affirmé Maurice Vallacott, député conservateur de Saskatoon-Wanuskewin, qui était près de l’entrée à l’intérieur du parlement. Il a immédiatement quitté le Parlement.
Dès le début des événements, le député indépendant Jean-François Fortin a regagné son bureau qui se trouve à quelques centaines de mètres de l’entrée du parlement.
«Il y a eu des alertes sur nos téléphones qui nous demandaient de regagner nos bureaux et de confiner notre personnel pour éviter des risques accrus, a précisé M. Fortin à LCN. Pour ma part, j’ai entendu au moins une dizaine de coups de feu.»
Édifices bouclés
Les édifices publics ont été bouclés et le périmètre de sécurité a été élargi autour du parlement. Sur son compte Twitter, la GRC a demandé aux citoyens «de se tenir à l’écart de l’enceinte de la Colline du Parlement», de s’éloigner des fenêtres, de ne pas monter sur les toits et d’éviter le centre-ville d’Ottawa.
Les policiers surveillent toutes les entrées et les ponts de Gatineau qui mènent à Ottawa et les véhicules sont fouillés.
De nombreux policiers de la Gendarmerie royale du Canada étaient sur place. Ils étaient appuyés par la police d’Ottawa.
Des ambulanciers étaient aussi sur les lieux.
Le campus de l’Université d’Ottawa et le Centre Rideau, un centre commercial, ont été fermés en raison de ces événements.
http://www.24hmontreal.canoe.ca/24hmontreal/actualites/national/archives/2014/10/20141022-100623.html
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