Le FPI d’Affi N’Guessan deviendrait-il un bourreau de la presse en Côte d’Ivoire ? On se rappelle qu’à Bongouanou, un journaliste avait été copieusement battu par la garde rapprochée du président du FPI. Hier dimanche, c’est au tour de Konan N’Guessan Isidore, directeur de la radio locale de Djékanou de payer les frais du zèle de certains responsables du FPI.
De quoi s’agit-il ?
Hier dimanche, Pascal Affi N’Guessan a animé un meeting au Foyer des jeunes de Djékanou. Mais dès qu’il a fait son entrée dans la salle, l’un des responsables du FPÏ, assis à la table de séance avec Affi N’Guessan a appelé un jeune et celui-ci en a appelé d’autres. Ceux-ci ont avancé fermement vers Konan N’Guessan Isidore, plus connu sous le surnom de Jabbar. Ils l’ont prié de sortir de la salle, s’il ne voulait pas être rudoyé. Le journaliste leur a dit qu’il avait le droit tout comme tous ceux qui étaient là, à suivre le meeting qui n’était pas une réunion interne au parti, mais bien une rencontre publique. Se sentant menacé Jabbar est sorti de la salle en lâchant : « Je vous souhaite bonne chance pour la reconquête du pouvoir ».
Interrogé sur les raisons pour lesquelles il a été interdit de salle par le FPI, Jabbar a dit qu’il savait d’où cela venait. « Six jours avant ce meeting, le fédéral par intérim, M. Brigadié m’a prié de diffuser le communiqué de mobilisation à la radio. Je lui ai poliment expliqué que le cahier de charges des radios de proximité ne permet pas de diffuser des communiqués de propagande politique », a expliqué Jabbar.
Pour lui, il ne fait l’ombre d’aucun doute que ceci a rapport avec son refoulement de la salle, alors qu’il pensait avoir droit, comme tout citoyen, de suivre un meeting publique, même si sa radio ne peut pas faire de propagande politique. Une situation interprétée à Djékanou comme une atteinte à la liberté de la presse, puisque Konan N’Guessan Isidore a été vidé de la salle, tout simplement parce qu’il est journaliste.
C’est le lieu d’interpeller le président du FPI dont les sbires font beaucoup de zèle. Ce n’est pas la première fois que des journalistes sont rudoyés à une rencontre du FPI et c’est tout au déshonneur d’Affi N’Guessan.
N. Abrogoua Le Petit Fils
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