Exclusif
Cela fait environ un mois que l’activiste métropolitain, Abel Naki séjourne en terre ivoirienne pour dit-il contribuer à la réconciliation nationale dans un pays en crise depuis plus d’une décennie. Le Cri panafricain, son organisation politique a tout mis en œuvre pour lui garantir un séjour des plus meilleurs. Les autorités ivoiriennes aussi y ont mis de la volonté. Ce qui a permis au président du Cri panafricain de rencontrer du beau monde. Des personnalités politiques de hauts rangs. Abel Naki a même serré la main de la représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU en Côte d’ivoire. Ce jour, Mme Aichatou Mindaoudou s’est même dite très heureuse de faire la connaissance de celui qui troublerait le sommeil de la communauté internationale. Mais si pour les politiques, le nom Abel Naki résonne comme celui de Steve Beko (Stephen Bantu Biko, dit Steve Biko, né le 18 décembre 1946 et mort le 12 septembre 1977, était un militant noir d’Afrique du Sud et une des figures de la lutte anti-apartheid.), beaucoup parmi la population ivoirienne en dehors de quelques irréductibles partisans de l’ex président Laurent Gbagbo, et qui suivent l’actualité sur les réseaux sociaux, ignorent complètement l’homme. Et pour autant, il aura fait parler de lui surtout depuis le 11 avril 2011. A Abidjan, capitale économique de la Côte d’Ivoire, Abel Naki a réussi à faire le plein de la presse nationale. Malheureusement, alors que la pré campagne médiatique devrait lui permettre de réveiller le fief de Gbagbo et de Blé Goudé, ce fut un flope. Yopougon n’a pas vraiment répondu à l’appel du nouveau leader de la résistance ivoirienne pro-Gbagbo de France. Car même si cette sortie du Week end dernier au Baron Bar de Yopougon était vue comme une prise de contact avec un public peu connu, Abel Naki avait une belle occasion de rassurer les siens sur la suite des différentes procédures engagées à la CPI contre les vrais chefs du quartier. L’occasion ne lui a pas été donnée. « Poye a zahé » comme on le dit à la sicogi. Les raisons, on peut s’imaginer ne résident pas dans les appels au boycott lancés ici et là par les adversaires et détracteurs de Abel Naki.
En effet, le pays que visite Abel Naki mais surtout le quartier choisi pour ce meeting vient de loin. Yopougon a été le théâtre et le point culminant de toute la crise ivoirienne et qui a emporté Gbagbo et Blé Goudé. Quoi de plus normal que ses habitants qui n’ont pas encore fini de faire leurs deuils viennent subitement se réjouir et surtout au moment où le sort de « Gbapê » est entrain d’être décidé devant la cour pénale internationale. D’aucuns diraient hasard de calendrier, d’autres diraient erreur de casting ! Et ils sont encore nombreux qui se demandent mais « où était Abel Naki » au moment où Yopougon affrontait les FRCI de Ouattara ? Devrait-il recueillir les lauriers après le passage de l’ouragan ? Où était Abel Naki au moment où Gervais Coulibaly ou encore Zadi Djédjé s’engageaient contre vent et marée pour faire plier le régime et exiger ce que Abel Naki exige aujourd’hui 3 ans après ? Non, Yopougon n’est pas dupe ! Tout comme Abobo n’est pas dupe. Mais bref, il aura essayé tout de même et surtout de l’intérieur. Au moment où son retour à Paris est annoncé dans les heures qui suivent, un autre défi attend Abel Naki. Sera-t-il accueilli comme héro par ses camarades résistants de France pour avoir vu le lion ou bien c’est sur la pointe des pieds que M. Naki rentrera à son domicile près de Paris et jouer le mort en attendant une belle occasion de sortie en public ?
Les prochains jours nous situeront.
Oly Chantale (Nantes, France)
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