Par Edwige Fiendé
Le gouvernement ivoirien a déposé vendredi auprès de la Cour pénale internationale (Cpi) « les documents complémentaires » sur sa capacité à juger l’ex-première dame de Côte d’Ivoire, Simone Gbagbo, conformément à la demande de la juridiction, selon un communiqué.
Fin août, la Cpi avait demandé à la Côte d’Ivoire de déposer, au plus tard le 10 octobre les « observations additionnelles » sur son exception d’irrecevabilité.
Dans la « version publique expurgée du second dépôt des documents complémentaires » en appui à la requête de la Côte d’Ivoire, les avocats ont estimé que les quatre documents confidentiels transmis vendredi, « apportent des éléments de réponse aux interrogations » de la Cpi et « confortent (sa) requête en irrecevabilité » du 30 septembre.
Le gouvernement ivoirien avait soulevé une exception d’irrecevabilité, en invoquant « des procédures qui auraient lieu pour la même personne et pour les mêmes faits » en Côte d’Ivoire, rappelle le communiqué de la juridiction pénale internationale.
« La multiplication des auditions montre que la procédure qui vise (Simone Gbagbo) se déroule de manière active et sans désemparer », en Côte d’Ivoire, selon ce document de neuf pages dont ALERTE INFO a reçu copie.
Le 17 septembre, le président ivoirien Alassane Ouattara avait affirmé que la Côte d’Ivoire avait « toutes les capacités de retenir et juger » Mme Gbagbo en Côte d’Ivoire, au cours d’une visite officielle à Daoukro (Centre-est).
« Au 10 octobre la Cpi fera le constat que nous avons déroulé les procédures normalement », avait assuré M. Ouattara.
« Les juges de la Chambre préliminaire I de la Cpi prendront une décision concernant la recevabilité de cette affaire en temps voulu, poursuit le texte de la Cour.
Mme Gbagbo, épouse de l’ancien président Laurent Gbagbo, est poursuivie par la justice ivoirienne pour « génocide et crimes de sang, atteinte à la sûreté de l’Etat et infractions économiques ».
Sous le coup d’un mandat d’arrêt international, Mme Gbagbo est réclamée par la Cpi qui l’accuse d’avoir commis des « crimes contre l’humanité » dans les violences postélectorales ivoiriennes, de décembre 2010 au 11 avril 2011.
Mme Gbagbo est détenue depuis 2011 à Odienné, dans le Nord-ouest ivoirien.
EFI
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