Libération de Gbagbo – Abel Naky est-il sur la bonne voie en Côte-d’Ivoire ?

Hambak

C’est en effet une lapalissade de dire que Abel Naky, Président du Cri-Panafricain, mouvement mis sur les fonds baptismaux à Paris pour la libération de Laurent Gbagbo, est connu de l’ensemble des militants et sympathisants du prisonnier le plus célèbre de la Haye. Lui, ainsi que de nombreux sympathisants ont battu le pavé à Paris à travers de gigantesques manifestations de rue pour faire entendre la cause de Laurent Gbagbo dans le monde entier et surtout en France, pays accusé à tort ou à raison comme « le bourreaux  » de Laurent Gbagbo dans la crise qu’a connu la Cote d’Ivoire. D’ailleurs ses grandes capacités de mobilisation à Paris et ses déclarations souvent très amers à l’endroit du pouvoir Ouattara ont presque fait de lui un paria dans son propre pays. Et pour cause! Cité dans une affaire d’atteinte à la sureté de l’Etat, il était recherché par la police ivoirienne. Entre ces temps de braise et le retour « triomphal » au pays, beaucoup d’eau a évidemment coulé sous le pont. Les incessants appels du pouvoir en place pour le retour des réfugiés et les prochaines élections générales ont du attendrir le « héro » de Paris. Dans un point de presse organisé ce mercredi 24 septembre juste après son retour de Paris, Abel Naky dit être rentré au pays pour “de donner une nouvelle orientation à la lutte pour la libération de l’ex-Chef d’État Laurent Gbagbo, son épouse Simone, de Charles Blé Goudé et des autres prisonniers proches du Front populaire ivoirien (Fpi).”, se défendant naturellement suite à une question posée par un journaliste, insinuant une quelconque trahison de sa part. Pour mémoire, il faut rappeler que Abel Naky est arrivé en Côte d’Ivoire le lundi 15 septembre dernier. Et, hasard du calendrier, sûrement, l’investiture de Ago Marthe, vice-présidente du FPI chargée de la coordination des actions pour la libération de Laurent Gbagbo était prévue pour le samedi 20 septembre 2014, au siège provisoire du FPI à Cocody Attoban. Curieusement, c’est ce jour que choisi Abel Naky pour être reçu par le Ministre d’Etat Hamed Bakayoko. Il ne faut pas être devin pour savoir que son absence à cette manifestation de « haute portée » pour la libération de son idole Laurent Gbagbo a surpris plus d’un au siège du FPI. Voulait-il se démarquer du FPI, parti fondé par Laurent Gbagbo et mener sa lutte en solo, ou avait-il déjà eu vent de ce que son arrivée sur les bords de la lagune ébrié était, comme le disent certaines sources « une affaire arrangée par le ministre Hamed Bakayoko »? Par ailleurs, pendant son point de presse, Abel Naky a demandé à tous les partis ayant pris part à la crise postélectorale y compris bien sûr le FPI, de demander pardon au peuple ivoirien » tous les partis politiques et les candidats indépendants qui ont pris part aux élections d’octobre et de novembre 2010, doivent demander pardon aux Ivoiriens » a t-il déclaré. Or, en février 2014 dernier, ce débat sur la responsabilité de chaque parti et mouvement politique dans la crise armée ivoirienne avait fait coulé beaucoup d’entre et de salive au sein de la classe politique ivoirienne. Le FPI en son temps avait répondu à Guillaume Soro, au président Alassane Ouattara et à Amadou Soumahoro, Secrétaire Général intérimaire du RDR, à travers Affi N’guesssan et Amani N’guessan » demander pardon à qui et pour quoi? ». Se considérant comme les « bourreaux » d’une crise créée de toute pièce par « le RDR et ses alliés ». Deuxième couac donc pour Abel Naky avec le FPI. Certes, les stratégies de lutte pour la libération de Laurent Gbagbo peuvent être différentes d’un mouvement à l’autre. Le Cri-Panafricain de Abel Naki tout comme d’autres associations créées pour libération de Laurent Gbagbo telles « les amis de Laurent Gbagbo » mise sur pied le 21 mai dernier à Paris par jacqueline Chiamois, ex-épouse de Laurent Gbagbo et mère de Michel Gbagbo, peuvent adopter différentes méthodes de lutte. Mais peuvent-ils se passer du FPI et ses militants et à fortiori des idées et instruments mis en place pour libérer leurs champion si jamais ils mettaient les pieds à Abidjan? Quand on connait l’attachement des militants du FPI à leur parti, Abel Naky pourrait-il mener le combat pour la libération de Gbagbo en Côte d’Ivoire, sans associer le FPI et ses militants? Wait and see.

Zaraga G.A.
Source: LeBamdama.com
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