De retour au pays : Abel Naki réaffirme son soutien à la libération de Laurent Gbagbo
Au cours d’une conférence de presse qu’il a animée, le mercredi 24 septembre 2014 à la Maison de la presse au Plateau, Abel Naki a réaffirmé l’engagement de son combat pour la libération de Laurent Gbagbo.
« Je suis un pro-Gbagbo non-négociable », a clamé le président du Cri panafricain, comme pour répondre à tous ceux qui l’avaient taxé de traitre. Pour lui, en effet, rien ne peut le détourner de cette voie.
Là-dessus, Abel Naki a souligné qu’il n’a trahi personne. Bien entendu, il affirme avoir tout simplement transposé le cadre de sa lutte à Abidjan où plusieurs populations restent désespérément sans voix face aux abus.
Dans la foulée, il a invité ses camarades restés en France à lui emboîter le pas, car, selon lui, rien ne pourra le faire reculer dans son combat pour la libération de l’ancien Président Laurent Gbagbo.
Pour ce faire, le président du Cri panafricain a proposé une stratégie en vue de mobiliser les chancelleries et un grand nombre de populations à travers le monde à la cause de l’illustre prisonnier de la Cour pénale internationale.
A l’endroit de tous les pro-Gbagbo disséminés à travers le monde, Abel Naki a lancé un vibrant appel, en vue de s’organiser pour avoir des témoins à la barre, le jour du procès du Woody de Mama.
En plus, il a proposé au pouvoir de s’inscrire dans une logique de réconciliation nationale en acceptant d’initier une conférence nationale souveraine du pardon où tous les acteurs de l’élection présidentielle de 2010, y compris le Fpi, viendraient demander aux Ivoiriens.
Mieux, il a soutenu la cause des exilés. Dès lors, pour faciliter leur retour au pays, le président du Cri panafricain proposé la création d’un Haut-commissariat pour le retour des exilés.
Idrissa Konaté
Conférence de presse du cri panafricain–ABEL NAKI déshabille Zadi Djédjé–Ses solutions pour une paix durable en Côte d’ivoire
Comme annoncé, le président fondateur du Cri panafricain, Abel Gohou Naki était face à la presse nationale et internationale ce mercredi 24 septembre 2014 à la maison de la presse sise au Plateau. Prévue pour 14h, les journalistes étaient très nombreux déjà à partir de 12h. Médias de tous bords n’ont pas voulu se faire conter cette toute première sortie médiatique du leader de la résistance patriotique ivoirienne de France.
Et quand Abel Naki fait son entrée dans la grande salle de réunion de la maison de la presse pleine à craquée, c’est sur un tonnerre d’applaudissement qu’il est accueilli par les journalistes. Dans son propos liminaire, Abel Naki situera le contexte de cette rencontre qui a un rapport avec sa présence en terre ivoirienne.
Ainsi, comme il en a l’habitude lors de ses meetings en Europe, Abel Naki a commenté l’actualité ivoirienne, mais aussi fait des propositions de sortie de crise au nom de son parti politique, le Cri Panafricain. Au nombre des observations sur le terrain, Abel Naki relève :
« Si de légères avancées ont été remarquées çà et là dans Abidjan, il n’en demeure pas moins qu’il reste encore beaucoup à faire. Notamment dans les villes à l’intérieur du pays, dans nos campagnes où les dozos font encore la pluie et le beau temps. » S’agissant de la situation sécuritaire.
Pour le reste : « La liberté d’expression reste encore un chantier en suspend. La question des droits de l’homme bafouée notamment le traitement des prisonniers politique à la Maca et dans les autres prisons de fortunes. Même si un semblant de climat d’apaisement plane sur la Côte d’Ivoire, il faut remarquer que le peuple ivoirien a des aspirations profondes :
– avoir un emploi
– renforcer le panier de la ménagère qui est vide
– se soigner
– Avoir un logement digne
– La scolarisation de leurs enfants
– la garantie des libertés fondamentales »
« Pendant que la CDVR fait son bilan des 3 années d’actions insuffisantes, nous remarquons que les Ivoiriens sont encore divisés. Ils vivent côte à côte sans vraiment vivre ensemble. Nous avons donc assisté à une réconciliation de façade et unilatérale. »
Concernant le procès du président Laurent Gbagbo, Abel Naki estime : « Il faut trouver les témoins sur le terrain car ceux-ci ne se trouvent pas en Europe, les témoins qui témoigneront à la faveur du Président Laurent Gbagbo sont en Cote d’Ivoire. »
Mais pour sortir définitivement de la crise, Abel Naki déclare que sa présence en Côte d’ivoire participe effectivement de la volonté du Cri panafricain de s’associer au processus de réconciliation qui passe par la tenue « d’une conférence nationale souveraine du pardon ».
Concernant les exilés, le cri panafricain propose la création d’un haut commissariat aux réfugiés lequel sera piloté par l’opposition afin de mettre en confiance tout le monde pour un retour sécurisé.
Et pour ceux qui murmuraient qu’il serait au service du pouvoir d’Abidjan, Abel Naki a martelé : « je n’ai jamais fais aucun deal avec Hamed Bakayoko. Ce sont les ivoiriens qui m’ont accueilli à l’aéroport le 15 Septembre dernier. Je suis un pro Gbagbo non-négociable. Si on pouvait m’acheter, Nicolas Sarkozy l’aurait fait pour remporter les élections en France. »
Aussi pour Abel NAKI version Abidjan, rien n’a changé quant aux revendications déjà exprimées depuis l’hexagone : « Il faut donc revenir aux fondamentaux de notre lutte :
1/ demander au gouvernement ivoirien d’intercéder auprès de la CPI pour la libération du président Gbagbo et du ministre Charles Blé Goudé pour faciliter le processus de réconciliation nationale
2/ Libération de la première dame Simone Gbagbo et de tous les prisonniers de la crise post-électorale
3/ retour sécurisé des exilés
4/ Dégel des avoirs et la libération des domiciles encore occupés.
Ce sont nos objectifs d’hier, ils restent ceux d’aujourd’hui ».
Sur une question concernant les propos du président du FP-U, Zadi Djédjé qui au cours d’une conférence de presse a traité Abel Naki de traitre, ce dernier s’est voulu moins bavard : « vous avez parlez d’un certain monsieur… Zadi Djédjé, je ne connais pas ce monsieur et je ne sais pas vraiment ce qu’il a dit »
Enfin, pour le leader de la résistance patriotique ivoirienne de France, il est tout à fait réaliste que le gouvernement ivoirien demande la libération d’un fils du pays à la CPI. « Que Mr Ouattara entre dans l’histoire en demandant la libération du président Gbagbo. Les ivoiriens ont soif de la réconciliation et Laurent Gbagbo peut étancher cette soif » a-t-il conclu. Après cette sortie médiatique, le Cri panafricain tiendra son tout premier meeting au Baron de Yopougon le samedi 11 octobre 2014. Reste à voir si celui qui trouble le sommeil des autorités françaises drainera autant de monde en Côte d’Ivoire.
Philippe Kouhon (Africa Tv)
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