Source: Lebandama.com
C’est fait depuis hier. Le Front Populaire Ivoirien (FPI), l’ex-parti au pouvoir s’est retiré de la Commission Electorale Iindépendante (CEI). La démocratie interne au sein du parti à la rose a permis aux militants qui ont « inscrit Gbagbo au cœur de leur action politique » de l’emporter sur ceux ayant opté pour une « coopération » avec le pouvoir en place en vue de l’organisation des élections générales de 2015. Certes, par une majorité pas assez confortable (138 voix contre 119), mais suffisante pour remettre le parti de Laurent Gbagbo en scelle pour les « futures batailles », comme l’affirment certains partisans de cette option politique. La rupture est donc consommée avec le pouvoir en place et il va falloir désormais battre le pavé pour faire aboutir toutes les revendications (libération des prisonniers politiques avec en tête du peloton Laurent et Simone Gbagbo, dégel des avoirs, reprise de l’opération de recensement, liberté d’activité des partis politiques etc..Bref, les défis sont nombreux et l’entourage immédiat du Président statutaire Pascal Affi N’guessan n’y est pas allé » de main morte pour tancer ceux qu’il appelle « les défenseurs de la ligne Gbagbo ou rien ». Dans un post sur la toile, intitulé « Le FPI à l’épreuve du terrain », c’est avec un esprit presque revanchard que ces partisans du « dialogue » au FPI ont interpellé les militants du FPI, aussi bien ceux qui sont sur place que ceux qui sont toujours en exil. »Les défenseurs de la ligne Gbagbo ou rien ont en fin de compte eu raison de nous, adeptes du « asseyons nous et discutons », déclarent-ils, avant de lancer un appel pressant aux instances du FPI ayant milité pour le retrait de la CEI et la rupture du dialogue avec le pouvoir en place de prendre leur responsabilité en vue de « croiser le fer avec Ouattara à travers des manifestations éclatées et toutes formes de boycott ». Par ailleurs, les partisans du « dialogue » avec le pouvoir pour qui, l’arme fatale n’était surement pas les actions de boycott et les manifestations éclatées, invitent, au point de les tancer verbalement, tous les exilés à rentrer au pays et prendre part à cette démarche tant souhaitée par le parti. « Nous avions appelé de tous nos vœux à des manifestations de rue, nous y sommes. Ne restons donc pas à des centaines et milliers de kilomètres et pousser les autres dans la gueule du loup. Il est temps, grand temps d’organiser votre retour au pays et cela sans condition ou négociation aucune car l’heure n’est plus au militantisme de claviers et de salon », lâchent-ils, démontrant ainsi par ces mots que la guerre des clans est loin d’être achevée au FPI.
Zaraga G.A.
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