Ce samedi 13 septembre 2014, le Front Populaire Ivoirien (FPI), réuni en Comité Central, a décidé de retirer son représentant au sein de la Commission Électorale Indépendante (CEI). En règle générale, le Rassemblement Des Républicains (RDR), ne commente pas les décisions et débats internes d’un autre parti politique. Si nous dérogeons à cette règle, c’est que les arguments avancés, publiquement dans la presse et les médias audiovisuels pour soutenir leur retrait de la CEI sont de nature à travestir la vérité.
1er argument: « La présence de Monsieur Youssouf BAKAYOKO à la présidence de la CEI constitue un problème car il serait à la base de la crise post électorale ».
Cet argument est totalement faux. L’utilisant, le FPI veut travestir l’histoire récente de notre pays. Nous avons tous en mémoire cette image dégradante pour notre démocratie où l’on voit le représentant du FPI déchirer avec rage les listings de proclamation des résultats. Cette image est passée en boucle sur toutes les chaînes de télévision du monde entier et a montré le vrai visage du FPI. Arrêtons de travestir l’histoire récente de notre pays. Tous ceux qui vivent en Côte d’Ivoire et/ou suivent notre actualité politique des quatre (4) dernières années savent que c’est le refus de l’ex président ivoirien, Laurent GBAGBO, de reconnaître sa défaite à l’élection présidentielle de 2010 qui a déclenché la crise post électorale. L’ex président ivoirien a été aidé en cela par l’ex président du Conseil Constitutionnel, Monsieur Paul YAO N’DRE, qui a préféré verser dans la forfaiture en déclarant le candidat battu Laurent GBAGBO, vainqueur de l’élection présidentielle. Cette forfaiture n’a pas été suivie par le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU en Côte d’Ivoire qui a certifié l’élection présidentielle en confirmant la victoire du Président Alassane OUATTARA.
Le groupe d’experts internationaux de l’Union Africaine (UA) sollicité par Monsieur Laurent GBAGBO lui même a conclu aussi à la victoire du Président Alassane OUATTARA. Pour se réconcilier avec sa conscience et le peuple de Côte d’Ivoire, Monsieur Paul YAO N’DRE reconnaîtra publiquement lui même plus tard n’avoir pas dit le droit.
Il est peut être temps que le FPI et ses dirigeants en fassent autant en acceptant d’aller à la réconciliation. Pour terminer sur ce point, nous rappelons à nos frères du FPI que c’est Monsieur Laurent GBAGBO qui en son temps avait nommé Monsieur Youssouf BAKAYOKO, président de la CEI en remplacement de Monsieur BEUGRE MAMBE, actuel Gouverneur du District Autonome d’Abidjan.
2ème argument: « L’ossature et la composition de l’actuelle CEI n’est pas consensuelle ».
C’est lieux d’expliquer une fois pour toute à tous ceux qui se réclament être des démocrates que l’on ne peut se prétendre démocrate et défendre son contraire. Qu’en est-il? Les députés, représentants du peuple, ont voté à l’unanimité la loi relative à la composition de la CEI et au mode de désignation des membres de son bureau. Cette loi qui a été promulguée par le Président de la République est devenue une loi de la nation ivoirienne qui s’impose à tous jusqu’à ce que une nouvelle loi soit votée et promulguée. Le consensus a été trouvé par nos députés à travers la loi sur la CEI. Alors d’où vient il que le FPI et certains de leurs soutiens refusent le consensus indiqué par la loi et souhaitent la non application de celle-ci en lui préférant des arrangements politiques ou politiciens? Entrer dans le jeu des arrangements c’est remettre en cause l’importance de notre Assemblée Nationale, deuxième Institution de notre pays.
Pour terminer, nous recommandons une fois de plus au bureau de la CEI de se mettre rapidement au travail pour nous offrir des élections crédibles, transparentes dans la sérénité en octobre 2015. Nous demandons aussi au Gouvernement de garder bien au chaud la place du FPI à la CEI. La porte reste toujours ouverte pour le retour du FPI à la CEI. Nous sommes convaincus qu’ils rejoindront à terme le groupe une fois que les passions et émotions se seront atténuées.
Le Secrétaire Général Adjoint chargé de la Communication, Porte Parole du Rdr.
Le Ministre Joël N’GUESSAN
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