« Un pied dedans, un pied dehors, DEHORS ! » disait feu Balla Kéita, un ancien ministre adepte des positions non équivoques en politique.
On peut l’aimer ou ne pas l’aimer. Quand Balla Kéita n’était pas d’accord, il le disait ouvertement et adoptait l’attitude en adéquation avec ses prises de position, tout en l’assumant.
Peut-on en dire de même de Pascal Affi N’guessan, le président statutaire du FPI ?
Dans le débat politique actuel, AFFI N’Guessan et un groupuscule de « has been » regroupés dans une certain AFD s’accrochent comme des chauves-souris à la CEI qui les repousse.
Franchement, la position caméléonne du FPI et de l’AFD ne milite pas pour la clarification du débat politique en Côte d’Ivoire.
Ou bien le texte régentant la CEI est bon, et AFFI s’aligne sur ses effets (dont la composition et le fonctionnement du bureau central), ou le texte fondateur de la CEI n’est pas bon ni porteur de paix avec pour conséquence que AFFI et ses mousquetaires s’en éloignent en démettant clairement leurs représentants de la CEI.
Mais dire que le texte fondateur de la CEI n’est pas bon et curieusement manœuvrer pour siéger dans les organes, émanation du cadre institutionnel décrié, il y’a une hypocrisie et une manifestation d’une politique du ventre que cachent mal certains opposants ivoiriens.
Ce qui n’aide pas du tout à la clarification du jeu politique en Côte d’Ivoire.
Très franchement, le manque de courage politique d’AFFI N’guessan, un homme de plus en plus suiviste d’ Aka Ahizi et de dame Danielle Boni Claverie, ne permet pas à la Communauté Internationale d’avoir une bonne lisibilité des vrais enjeux politiques en Côte d’Ivoire. Dommage !
Le FPI et le groupuscule de partis qui l’accompagnent donnent exactement l’image d’un malade qui ment volontairement sur la nature de son mal en face du médecin traitant faussant ainsi le diagnostic et les prescriptions médicales. Un tel malade qui pense se moquer du médecin finira inexorablement au cimetière.
Et ce ne serait pas la faute, cette fois-ci, d' »Amadou cimetière », qui pourra allègrement clamer son innocence.
Finalement, n’est-il pas plus bénéfique pour l’avancée du débat politique en Côte d’Ivoire que le Gouvernement songe de plus en plus à composer avec Mamadou Koulibaly qui a l’avantage de dire le mal dont souffre le pays plutôt qu’AFFI N’Guessan ? « Quand un Homme n’est pas d’accord, il dit NON. » nous dit Okonkwo, héro de Chinoua Achebe, dans « Le Monde s’effondre ».
Assurément, le temps est venu de tourner la page AFFI pour se tourner vers la 3ème VOIE, afin d’avancer et éviter l’immobilisme, lourd de conséquence…
Le temps n’est plus à l’hypocrisie. Il est vrai que la question du dégel des avoirs, celle liée à la libération des prisonniers politiques et à la question des exilés, sans oublier le partage des postes à jetons de la CEI constituent un juteux fond de commerce qui procure de la contenance à l’existence de l’AFD. Mais au-delà ces problèmes conjoncturels et opportunistes, se posent les véritables problèmes d’ordre existentiel à la nation ivoirienne. Et pour l’heure, sauf erreur d’appréciation de notre part, c’est Mamadou Koulibaly qui les touche du doigt.
K. DAPA Donacien
Chroniqueur Indépendant.
Email: dapadonacien@yahoo.fr
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