Abidjan le 10 septembre 2014 © koaci.com – Les leaders politiques ivoiriens ne finiront pas de critiquer la réélection de Youssouf Bakayoko à la présidence de la CEI.
Après Pascal Affi N’Guessan et ses camarades de l’Alliance, c’est le président de Lider, Mamadou Koulibaly Search Mamadou Koulibaly qui a refusé de siéger dans cette commission qui tire à boulet rouge sur l’ancien maire de Séguéla (nord-ouest).
Pour l’ancien président de l’Assemblée, la reconduction, du cadre du PDCI, répond à un souci pour le pouvoir de frauder lors des futures élections de 2015.
« Que Bakayoko soit de nouveau installé comme président de la Commission électorale inféodée (Cei) est dans l’ordre normal de la fraude électorale dont il représente les préliminaires. Et cela est dommageable pour nous qui voulons le renforcement de la démocratie et qui rêvons de société ouverte, apaisée et tranquille », a déploré l’économiste dans un media local ce mercredi avant d’ajouter. « Dommage pour les gens de leur génération dont on se demande bien quelle leçon de morale ils donnent à leurs descendances, lorsque la triche devient officiellement leur mode de fonctionnement ? Après, comment s’étonner qu’aux examens, les enfants considèrent que la fraude soit moralement défendable ? » s’est interrogé le professeur.
L’ex cadre du Front Populaire Ivoirien (Fpi) , a aussi souligné que le choix à nouveau , de l’homme vu par ses ex compagnons , comme l’un des responsables de la crise post-électorale de 2010 , était décevant, car ce dernier se comporterait , comme une potentat de village africain.
« Même si cet état des choses est décevant de la part d’un technocrate qui sort du consensus de Washington mais se comporte comme un potentat de village africain, il est dans la logique de l’action du candidat Ouattara Search Ouattara qui consiste à verrouiller le processus et le système électoraux pour préparer, forcer et imposer sa victoire. Il faut quand même retenir que les choses ont commencé avec le Conseil constitutionnel anticonstitutionnellement installé, qui ferme depuis lors les yeux sur les violations flagrantes et récurrentes de la loi fondamentale par le président de la République, qui reste à la fois chef de l’Etat et président du Rdr. Il ne faut pas oublier que par la suite, entre autres actes illégaux, le président a installé une Commission électorale totalement à ses ordres, en violation de la Constitution », a indiqué Mamadou Koulibaly.
Donatien Kautcha
Koaci.com
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