Communiqué de presse
10 septembre 2014
La Ligue Panafricaine – UMOJA (LP-U) condamne énergiquement l’arrestation illégale et arbitraire du militant Panafricaniste, Monsieur Jean-Jacques Adama TRAORE, intervenue le vendredi 5 septembre 2014, par le régime FrançAfricain de Côte d’Ivoire.
Cette arrestation aurait eu lieu le vendredi 5 septembre 2014 vers 18h00 à sa descente d’avion à l’aéroport international Félix Houphouët Boigny d’Abidjan et il a été conduit à la direction de la surveillance du territoire (DST). Son épouse, son avocat et ses proches n’ont jusque-là pu avoir accès à lui.
La Ligue Panafricaine – UMOJA, lance un appel à l’ensemble de la famille panafricaine et à tout esprit épris de justice, de se mobiliser pour la libération immédiate de Monsieur Jean Jacques Adama TRAORE.
Fait à Paris, le 10 septembre 2014
Le Bureau Politique Provisoire de la LP-U
NB : ci-dessous, vous trouverez le parcours de la victime
Parcours de la victime :
Au plan professionnel, Monsieur TRAORE Adama Jean Jacques a assuré les fonctions de :
Directeur des Ressources Humaines au Grand Moulin d’Abidjan ;
Directeur-Associé à « DRH CONSEIL » ;
Chef de Cabinet au Ministère de l’Environnement, des Eaux et Forêts ;
Propriétaire de l’ex Cabinet de Consultant en Ressources Humaines « Imotep ».
Au niveau des actions humanitaires, il a occupé les postes suivants :
Président du Rotary Club d’Abidjan-II Plateaux ;
Responsable du collectif « Volontaires pour Haïti » à l’occasion de la catastrophe naturelle dont le peuple frère de ce pays a été victime.
Premier Président du MIDD en France dans les années 1980, il a eu un parcours politique connu du grand publique ; à savoir :
Membre du Comité Central du Parti Ivoirien des Travailleurs (P.I.T.) ;
Secrétaire Général Adjoint du P.I.T. ;
Président de la fédération du P.I.T. du département de Tiébissou ;
Candidat du P.I.T. aux élections du Conseil Général de juillet 2002 dans le département de Tiébissou.
Quand il décide de se retirer de l’arène politique suite aux événements douloureux qu’a connus la Côte d’Ivoire lors du conflit postélectoral en 2011, il s’adonne avec courage et détermination à sa nouvelle passion qui est de contribuer à la renaissance Africaine par la culture. Ainsi, à la tête de « la division Afrocentricity International de Côte d’Ivoire», il multiplie les conférences et interviews pour dénoncer le fait qu’en Afrique, les manuels scolaires d’histoire soient écrits par des non Africains. A ce propos voici un extrait accordé par un organe de presse de Côte d’Ivoire :
Scandale à l’école ivoirienne ; les manuels d’histoire des collèges sont écrits par une non – africaine :
« Désormais, nous ne permettrons pas que d’autres personnes écrivent notre histoire. Nous l’avons souligné au colloque. Les livres d’histoire de la 6e à la 3′ ont été coordonnés par une agrégée française. Mais comment une française, une étrangère peut-elle écrire l’histoire d’un peuple ? Comme le dit Joseph Ki-Zerbo, les étrangers bien sûr, peuvent participer à nos travaux, effectuer des recherches avec nous, mais quant à éduquer nos enfants, ce n’est pas leur responsabilité. Éduquer nos enfants relève de la responsabilité des Africains eux-mêmes. »
Au sujet de la spiritualité et la conscience historique Nègre, il confie ceci à un autre organe de presse :
‘’On a imposé un Dieu aux africains’’
‘’La Renaissance Africaine passe par un retour à l’Antiquité nubio-égyptienne’’
« Il faut réécrire l’histoire de l’Afrique »
« Quand vous traversez Paris, vous voyez les noms des métros. Vous prenez même leur littérature biblique, c’est l’histoire de leurs ancêtres. Mais nous, où sont nos ancêtres dans tout ça ? Cette prétention à faire passer la civilisation occidentale pour une civilisation universelle est la plus grande escroquerie de l’humanité. Et cette communisation de l’image de Dieu qu’on a imposée aux Noirs est pour moi le plus grand Crime de l’Humanité »
A côté de la division de Afrocentricity International, il dirige l’association « Kemet-Maât » qui en est la branche de recherche. La sortie officielle a servi de cadre à une conférence publique le 7 mai 2009 au siège du Groupe de Recherche sur la tradition Orale (G.R.T.O) dirigé par feu ZADI Zaourou Bernard. Ainsi, plusieurs fascicules sont élaborés. Il s’agit de :
La commémoration de l’indépendance de la côte d’ivoire: quelle signification? écrit en 2011
Le rôle des langues nationales dans la renaissance africaine: le cas de la côte d’ivoire. il est impossible de chanter sa liberté dans la langue d’autrui
Intolérance religieuse et identité culturelle en côte d’ivoire, décembre 2011
Alternative pour la commémoration du cinquantenaire de l’indépendance de la côte d’ivoire, 2012
Les leçons de la crise mondiale: la crise du capitalisme financier et le crépuscule des idoles néolibérales, 2012
Enfants africains en danger dans les écoles étrangères de côte d’ivoire: le cas du manuel d’histoire du programme français du cycle 3 ou l’aliénation culturelle des enfants africains dans les écoles étrangères de côte d’ivoire, 2012
Aux origines de la domination française en côte d’ivoire: les traités de protectorat, 2012
Falsification de l’histoire dans l’enseignement scolaire en côte d’ivoire: le cas des manuels des collèges t1:méthodologie, préhistoire et histoire ancienne, 2012
La grande guerre de l’huile dans le bassin de la lagune kyaman (EBRIE) 1852-1853 !, 2012.
Récemment Monsieur TRAORE Jean Jacques à prononcé une conférence le 19 juillet 2014 sur la falsification de l’histoire dans les manuels scolaires, avant son voyage de repos en France. Voyage au retour duquel, il a été arrêté à l’aéroport d’Abidjan et conduit à la Direction de la Surveillance du Territoire (D.S.T.) depuis le vendredi 05 septembre 2014.
Conclusion
Comment ce militant qui a toujours rendu public ses points de vue sur l’actualité socio-politique et culturel a pu subitement opter pour la lutte clandestine de surcroît armée, telle est la question que les observateurs honnêtes sont en droit de se poser ?
A l’évidence, ne s’agirait-il pas de la manière, claire, franche et directe avec laquelle Monsieur TRAORE dénonce le système néocolonial et son incidence sur la souveraineté de l’Afrique, qui dérange les pouvoirs pro-impérialistes ?
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