Par Manuella Yapi
Le Conseil national de la presse (Cnp), organe de régulation de la presse écrite en Côte d’Ivoire, a annoncé mercredi la « suspension » pour un mois de deux journalistes des journaux « Le Quotidien d’Abidjan » et « Notre Voie », proches de l’opposition, pour propos « diffamatoires » et « manquement » au code de déontologie, dans un communiqué.
Rodolphe Flaha de l’organe de presse Le Quotidien d’Abidjan, auteur de l’article intitulé : « Pour faire passer sa candidature unique, Ouattara promet 10 millions à chaque cadre du PDCI (Parti démocratique de Côte d’Ivoire, proche du pouvoir) », dans la parution du vendredi 29 août 2014, a été sanctionné pour des écrits « dénués de tout fondement, outre l’irrévérence » envers le chef de l’Etat, selon le Cnp.
Le Conseil a également estimé qu’ils étaient « diffamatoires » et portaient « atteinte à la considération du président de la République », Alassane Ouattara.
Selon l’autorité de régulation, ce journaliste « semble s’être durablement installé dans la violation des règles professionnelles », en dépit de ses interpellations.
Quant à Valence Kouamé Sibahi dit « Schadé Adédé » de Notre Voie, dont la sanction est suivie du « retrait subséquent de sa carte de journaliste professionnel », il lui est reproché de s’être « livré à une pure invention des faits » dans son article : »Liberté de presse en danger, 3 mois de suspension pour l’hebdomadaire Liberté ».
Le Cnp a affirmé qu’il était fait à son encontre « un procès d’intention » dans cet article publié à la page 3 de l’édition de Notre Voie du mardi 02 septembre 2014, soulignant que « plutôt que de rectifier ce manquement inédit (…) qui viole gravement le code de déontologie », le quotidien a publié le lendemain « un erratum confus ».
Valence Kouamé Sibahi a relevé dans son article, selon le Cnp, que l’organe de régulation se livrerait à « une chasse » à l’endroit des journaux de l’opposition avant de conclure que « la liberté de presse est une chimère en Côte d’Ivoire ».
Les journalistes Rodolphe Flaha et Valence Kouamé Sibahi dit Schadé Adédé « disposent « chacun d’un délai de 30 jours « à compter de la notification qui leur en sera faite pour saisir la chambre administrative de la cour suprême », conclut le communiqué.
MYA
Alerte-info.net
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