Par Serge Alain Koffi
Charles Blé Goudé et son mentor l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo se “voient presque chaque jour’’ à la prison de Scheveningen à La Haye, siège de la Cour pénale internationale (CPI) où ils sont incarcérés, a révélé jeudi à Abidjan le porte-parole de l’ex-leader des Jeunes patriotes, Dr Patrice Saraka.
“Ils ont de très bons rapports. Je les ai vus se taquiner, rigoler dans une très bonne ambiance. C’est presque chaque jour qu’ils se voient’’, a affirmé Dr Patrice Saraka, faisant le point d’une mission conduite en Europe pour le compte du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (COJEP), le mouvement politique de Blé Goudé, lors d’une conférence de presse.
De retour de la Haye où il a pu rencontrer son leader “une quinzaine de fois’’, Dr Patrice Saraka, par ailleurs médecin personnel de Charles Blé Goudé et vice-président du COJEP, dit avoir vu Laurent Gbagbo à trois reprises pendant son séjour d’un mois.
Sur la forme physique et mental de Blé Goudé, Dr Saraka a indiqué qu’il “a retrouvé sa santé’’. “Il se porte bien et garde le moral haut et fort’’, a-t-il ajouté.
Blé Goudé “passe beaucoup de temps à la lecture et à la prière. Il écrit aussi’’ pour s’occuper depuis son incarcération à la prison de Scheveningen en mars, poursuit Dr Saraka pour qui, “il ne serait pas surprenant’’ que son leader “sorte un livre avant de quitter la CPI’’.
“Il s’est inscrit à des cours par correspondance en science politique. Presque chaque jour, il prend du temps pour faire du sport. Il est en pleine concentration pour préparer l’audience du 22 septembre’’ fixée par la CPI pour confirmer ou non les charges contre M. Blé, préalable à l’ouverture de son éventuel procès.
Après la chute le 11 avril 2011 de Laurent Gbagbo, Blé Goudé, inculpé par la justice ivoirienne pour « crimes de guerre », s’était exilé au Ghana voisin où il a été arrêté le 17 janvier 2013.
Extradé le lendemain à Abidjan, il a été transféré le 22 mars à la CPI qui le soupçonne de “crimes contre l’humanité’’ pour son rôle présumé dans les violences postélectorales de novembre 2010-avril 2011 survenues en Côte d’Ivoire, qui ont officiellement fait près de 3.000 morts.
SKO/GBK
Avec Alerte-info.net
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