A un mois de sa comparution devant les juges de la Cour Pénale Internationale (Cpi), Charles Blé Goudé est accusé par le Procureur Fatou Bensouda d’avoir orchestré les évènements qui se sont déroulés entre le 25 et 28 février 2011 et qui ont fait de nombreux morts à Yopougon. Sur instruction de la juge unique de la chambre préliminaire , Silvia Fernandez Gurmendi, la Gambienne a donc eu mandat de produire un document dont le nombre de pages est supérieur à la norme, car selon elle , « les circonstances décrites par le procureur, c’est-à-dire, la complexité de l’affaire, la nécessité pour le procureur de bien intégrer les allégations factuelles qui ont été précédemment faites dans le document contenant les charges dans l’affaire Laurent Gbagbo, et l’inclusion d’un cinquième élément à la charge concernant la commission de multiples actes dans la commune de Yopougon, à Abidjan entre le 25 et le 28 Février 2011, qui augmente le volume des observations en comparaison au document contenant les charges déposées dans le cas de Laurent Gbagbo, sont exceptionnelles au sens de la réglementation 37 (2) et que par conséquent, la demande d’augmentation du nombre de pages peut être accordée.» Un nouvel élément de preuve rejeté par l’avocat du « ministre » de la jeunesse, Me Kaufmann, qui estime que son client n’est pas en mesure de se prononcer sur ce dernier élément. « Le suspect n’est pas en mesure de se prononcer sur le ‘‘cinquième élément’’ qui comprend ‘‘la commission de multiples actes dans la commune de Yopougon’’. Le procureur avance en masquant ses cartes en prévision du 22 septembre 2014. Le suspect suppose que le procureur infère que, suite à l’incident qui lui est attribué, de multiples actes de violence ont été commis. Le suspect ne voit donc aucune raison de permettre une extension du nombre de pages pour permettre la fourniture de détails relatifs à de nombreux actes de violence qui ne peuvent être liés à lui, que de façon fantaisiste », récuse l’Israélien.Pour rappel, Charles Blé Goudé serait responsable, en tant que coauteur indirect, de quatre chefs de crimes contre l’humanité qui auraient été perpétrés dans le contexte des violences post-électorales survenues en Côte d’Ivoire entre le 16 décembre 2010 et le 12 avril 2011, à savoir : meurtres, viols et autres formes de violences sexuelles, actes de persécution, et autres actes inhumains. Sa comparution pour la confirmation infirmation des charges est prévue pour le 22 septembre prochain. Notons pour finir que, en marge du procès de la confirmation des charges, ses partisans annoncent une conférence de presse pour le 6 septembre à Abidjan, suivie d’une autre le 13 septembre à Paris avant le déferlement à la Haye le 22 septembre.
Le Démocrate
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