Après la déportation du président Laurent Gbagbo et du ministre Charles Blé Goudé, à la Cour pénale internationale (CPI), des informations ont commencé à circuler, faisaient état de ce que le régime d’Abidjan avait décidé du transfèrement du désormais lieutenant-colonel, Issiaka Ouattara, alias Wattao. Cela pour calmer certainement les critiques des principales organisations de dépense de droits de l’Homme, accusant régulièrement le pouvoir ivoirien de pratiquer une justice des vainqueurs en ne traquant que les seuls partisans de l’ex-chef d’Etat ivoirien, Laurent Gbagbo.
Le régime Ouattara avait fait le dos rond sur la question, indiquant qu’à sa connaissance, il n’y avait pas pareille demande de la part de la CPI. L’on en était là jusqu’à ce que récemment, le régime d’Abidjan déroule le rouleau compresseur contre l’ex-chef de guerre de Bouaké. En l’espace de 24 heures, l’homme a été ainsi débarqué de ses charges de patron de la sécurité d’Abidjan-Sud et de commandant en second du CCDO. Appréciant peu, la manœuvre, Wattao avait fait profil bas, prenant avec philosophie, ce qui ressemble à une descente aux enfers. Un silence qui s’est alourdi davantage, ces dernières heures si on en croit des proches du « Commandant » qui expliquent que l’homme n’est plus joignable depuis quelques jours. «Je n’arrive plus à le joindre de puis quelques jours. Et pourtant même après son débarquement de son poste de commandant adjoint du CCDO, et de chargé de la sécurité d’Abidjan sud, j’ai échangé deux ou trois fois avec lui par téléphone mais depuis quelques jours, c’est silence radio. Mon frère est injoignable et je suis très inquiet. Même lorsque je tente d’appeler ses proches collaborateurs avec qui j’avais pris l’habitude d’échanger quand le ‘Commandant’ est occupé, c’est peine perdue car ceux-ci ne m’en disent pas plus quand ils ne m’en voient pas balader», s’est inquiété un parent de Wattao, que nous avons eu au téléphone. Un entretien au cours duquel, notre interlocuteur n’a pas caché son anxiété et son agacement. Il révélera que Wattao lui a confié, il ya peu, être conscient du danger qui le guette même s’il se dit prêt à y faire face, promettant de ne pas couler seul dans l’affaire». Poursuivant, la source rapportera les confidences à elle faite récemment par Wattao : « ce que je sais, c’est que les gens veulent ma peau, ils me reprochent le fait d’avoir empêché que l’on tue Gbagbo. Et ils ont promis de me le faire payer. Mais ce que je m’explique difficilement, c’est pourquoi, voulaient-ils que ce soit moi qui tue Gbagbo ? pourquoi, ne l’ont-ils pas fait lorsque je le leur ai remis ? Pourquoi ne l’ont ils pas tué quand Gbagbo était entre leurs mains aussi bien à l’hôtel du Golfe qu’à Korhogo, durant tout son séjour carcéral? » aurait questionné le commandant en second de la garde républicaine d’Abidjan-Treichville. Ainsi, donc le Lieutenant-colonel Issiaka Ouattara,- dont « La lettre du Continent », soutient qu’il a gardé en lieu sûr des enregistrements compromettants pour le régime actuel, Alassane Ouattara en tête, sur notamment les liens entre Alassane Ouattara et les ex rebelles-, est dans l’œil du cyclone. Et ses proches craignent qu’il ne connaisse la même fin que le regretté Ibrahim Coulibaly dit IB, assassiné le 27 avril 2011 par ses anciens compagnons d’armes, devenu gênant pour la gloire du nouveau régime d’Abidjan. « J’ai peur que le régime ne simule un coup de force pour attenter à la vie mon frère. Je le dis parce que je suis convaincu que le pouvoir ne voudra jamais se mettre en danger, en le transférant à la Haye. Il a peur que Wattao ne fasse de graves révélations pouvant fortement le discréditer », a conclu notre inter locuteur, l’air fort préoccupé.
MYRIAM MAKAYOKO
Aujourd’hui
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